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Courage Raffarin !

Comme les supporters du Tour de France, qui poussent les coureurs au début d’une cote un peu raide, on aurait presque envie de donner un petit…

Comme les supporters du Tour de France, qui poussent les coureurs au début d’une cote un peu raide, on aurait presque envie de donner un petit coup de pouce à Jean-Pierre Raffarin. C’est la rentrée, et celle du Premier ministre est très attendue par les syndicats et le patronat (petits et grands), les actionnaires, les fonctionnaires, les contribuables, les Smicards, les éventuels chômeurs, les assurés sociaux et les futurs retraités. Cela fait du monde. Sans compter les députés UMP, impatients d’imposer leur vision de la Nation, et le Président de la République, gardien de ses promesses électorales. “Condition du succès […] : avoir le courage et l’habilité nécessaires pour mener à bien les réformes indispensables dans pratiquement tous les domaines de la vie nationale”, soulignait récemment Edouard Balladur. Une gageure ? Des parlementaires en nombre, du temps, l’aspiration vibrionnante à des réformes d’envergure… ce cocktail rappelle les dernières alternances à gauche. Et les espoirs déçus. Aujourd’hui, si l’on croit les sondages, l’espoir est à droite, du moins la perspective que la France “bouge”. Mais Jean-Pierre Raffarin va avoir fort à faire pour baisser les impôts des ménages et les charges des entreprises, concilier France d’en haut et France d’en bas, tout en naviguant à vue en terme de croissance et en respectant les critères de Maastricht. Le Premier ministre paraît condamné à faire le tri entre les mesures soutenues par lopinion et les autres. Les déboires de Claudie Haigneré, ministre déléguée à la Recherche, constitue un premier indice. Innovation et NTIC ne sont plus classées au rang des priorités automnales.

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Jean-Jérôme Bertolus, directeur de la rédaction