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Completel en panne de croissance

L’opérateur de boucles locales en fibre optique révise de nouveau ses perspectives au grand dam des investisseurs : l’action chute lourdement. Depuis le début d’année, la valeur a fondu de près de 70 %.

Le CAC 40 en hausse de 1,78 % à 4 573 points.Le Nouveau Marché gagne 3,69 % à 1001 points.Annoncée en milieu de journée, la baisse de 0,50 % du principal taux directeur (qui passe de 3,75 % à 3,25 %) de la Banque centrale européenne était espérée et prônée par les marchés financiers. Bien qu’elle arrive avec quelques semaines de retard pour certains analystes, les opérateurs financiers y voient néanmoins une bonne nouvelle. D’autant plus que cette annonce fait écho à la dixième baisse des taux consécutive de la Réserve fédérale américaine.Toutefois, ces nouvelles ne suffiront pas à redonner du baume au c?”ur à Completel Europe. La société a procédé hier, lors de la publication de ses résultats trimestriels, à un nouvel avertissement sur son activité. Après les 120-135 millions d’euros prévus en début d’année, puis les 110-120 millions d’euros espérés à la mi-2001, l’opérateur table désormais sur un chiffre d’affaires annuel compris entre 100 et 105 millions d’euros.Pour parachever ce tableau noir, l’agence de notation Standard & Poor’s a dégradé les notes de Completel Europe en la plaçant sous surveillance avec implication négative. Conséquence directe : l’action passe largement sous 1 euro (0,90 euro exactement, en chute libre de 26,83 %). Alors que la presse financière s’interroge sur les nombreux penny stocks du Nouveau Marché, on peut se demander si cette valeur a encore sa place au SRD (Service de règlement différé).

France Télécom vend ses actifs immobiliers

A l’opposée, France Télécom a contribué à faire monter l’indice CAC 40, finissant en forte hausse de 7,88 % (à 48,49 euros). La confirmation de la cession de 40 % de son parc immobilier, qui doit lui rapporter 2,97 milliards d’euros et résorber en (légère) partie son endettement, a stimulé l’action de l’opérateur.A ce début de désendettement, il convient d’ajouter la cession des 11 % du capital de STMicroelectronics que détient France Télécom, avec, à la clé, 3,5 milliards d’euros supplémentaires. De quoi rassurer les investisseurs sur les bénéfices futurs. Seul bémol : Merrill Lynch maintient sa recommandation ” alléger ” inchangée sur l’action de France Télécom.Dans la foulée, d’autres opérateurs ou industriels des télécoms ont profité du courant ascendant : Telefonica (+ 5,07 % à 15,12 euros), Nokia (+ 4,16 % à 26,04 euros), Ericsson (+ 5,50 % à 5,56 euros) ou encore Wavecom (+ 6,84 % à 40,60 euros). Cette dernière prenant pied aux Etats-Unis par le rachat en cours de la société Iconn Wireless, spécialisée dans les technologies cellulaires CDMA.Le titre STMicroelectronics, après les prises de bénéfices de lundi, poursuit sa remontée et finit à 36,35 euros en progrès de 3,53 %. Il bénéficie du retour en grâce escompté pour le secteur des semi-conducteurs. Selon la Semiconductor Industry Association (SIA), les ventes mondiales de semi-conducteurs devraient progresser de 6 % en 2002. Cette annonce tire également la valeur Soitec Silicon vers le haut : + 15,53 %, à 18,60 euros.

Séance contrastée pour les SSII

Atos Origin, après avoir progressé depuis le début de la semaine, subit des prises de bénéfices, terminant la journée en baisse de 3,46 %, à 81 euros.Sur le Nouveau Marché, Brime Technologies s’est retrouvée sous les feux de la rampe. La présentation, hier, de ses résultats trimestriels, a fait monter l’action de 13,64 % à 33,75 euros. La société de conseils en technologies a en effet annoncé un chiffre d’affaires de 29,9 millions d’euros, en hausse de 70 % par rapport à la même période sur l’exercice précédent, et des revenus sur neuf mois en progression de 88 %, à 86 millions d’euros. Cerise sur le gâteau : Brime Technologies rejoindra lindice SBF 250 à compter du 26 novembre prochain.

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Laurent Campagnolle