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Compaq se relance sur l’Unix haut de gamme

Attendus depuis longtemps, les Alpha serveurs GS replacent le constructeur face à Sun, Hewlett Packard et IBM.

Cinq ans de gestation. Plus de 100 millions de dollars de développement. Un lancement maintes fois reporté. Et ça y est. La nouvelle série Alpha serveur GS est enfin là. Un soulagement pour la communauté Digital Unix et Open VMS qui attendait fidèlement le renouvellement du haut de gamme (plus de 200 machines auraient déjà été commandées). Mais les nouveaux superserveurs de Compaq s’annoncent aussi comme des machines de conquête. Car l’objectif est bien d’en découdre avec la référence E10000 de Sun, les vaillants V2600 d’HP ou le prometteur S80 d’IBM.Pour cela, les Alpha serveurs GS reposent sur un assemblage de modules qui accueillent, chacun, jusqu’à quatre processeurs Alpha ev67 à 731 MHz, 32 Go de mémoire et huit bus PCI (28 connecteurs au total). Les modules sont ensuite interconnectés par un commutateur pour créer un serveur de 8, 16 ou 32 processeurs. Chaque module pouvant être considéré comme une machine à part entière, il est possible de mélanger les générations de processeurs et de définir des partitions matérielles.En revendiquant 150 000 Tpc-C pour son modèle 32 processeurs, Compaq récupère le titre de serveur le plus rapide. Ce score est toutefois tout juste 10 % supérieur à celui du précédent record avec le S80 d’IBM qui ne dispose que de 24 processeurs à 450 MHz.Mais pour Compaq, le meilleur est à venir. L’architecture interne du serveur lui permettrait d’augmenter d’un facteur 20 les performances de la machine sur l’ensemble de son cycle de vie. Un argument de poids pour la pérennité des investissements.Reste que sur ce marché, l’excellence technologique ne suffit pas. Digital en a fait la cruelle expérience avant Compaq.

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Anicet Mbida