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Colt ” La qualité de service passe par la maîtrise de ses propres infrastructures. “

” Est-il réellement nécessaire, aujourd’hui, de posséder sa propre infrastructure ? Si oui, pourquoi ?L’exigence du marché des entreprises nous impose de pouvoir garantir la qualité…

” Est-il réellement nécessaire, aujourd’hui, de posséder sa propre infrastructure ? Si oui, pourquoi ?L’exigence du marché des entreprises nous impose de pouvoir garantir la qualité de service nécessaire, de maîtriser les technologies et leurs évolutions, et de contrôler l’ensemble des moyens indispensables à leur mise en ?”uvre. Notre réseau SDH nous permet d’offrir à nos clients une GTR (garantie de temps de rétablissement) de deux heures. Un autre aspect de ce choix est l’économie du modèle, c’est-à-dire son indépendance par rapport aux fluctuations du marché. Pour synthétiser, répondre aux exigences des entreprises et maîtriser notre santé financière nous ont conduits à ce choix.Quel regard portez-vous sur les opérateurs virtuels ?Colt réalise plus d’un quart de son chiffre d’affaires sur le marché des opérateurs français. Les opérateurs virtuels comptent donc parmi nos clients et ont des exigences de service élevées. Leur modèle est inversé par rapport au nôtre. Avec peu d’investissements lourds, ils sont dépendants des fournisseurs d’infrastructures, de leur qualité de service et de leur pérennité. Ce sont des acteurs complémentaires, indispensables au maintien d’une compétition bénéfique à l’industrie des télécoms.Les opérateurs virtuels n’ont-ils pas plus d’occasions grâce à la baisse des prix de la bande passante télécoms ?La question qui se pose est celle de la pérennité de l’espace économique disponible pour les opérateurs virtuels : entre le prix payé pour la bande passante, par exemple, et celui du marché pour les services aux clients. Or, lorsque ces deux composantes baissent, le danger réside dans l’effet de ciseau tarifaire. Nous sommes nous-mêmes confrontés à cette situation. La réponse actuelle se situe dans l’innovation constante au sein de la recherche de services à valeur ajoutée. Cela se traduit par l’enrichissement de la gamme de services et la progression du chiffre d’affaires réalisé sur ces lignes d’activité : plus de services complexes, moins de services de base.Dans l’ADSL, vous revendiquez 600 lignes dégroupées, en France, sur 800. Comment expliquez-vous un nombre si faible ?Le dégroupage est, pour nous, un moyen de compléter notre réseau de fibres locales et longues distances en intégrant des technologies plus économiques et de couverture plus étendue. Nous avions, dès l’origine, intégré dans nos services l’offre de revente France Télécom, TurboDSL, dont plusieurs milliers de liens sont aujourd’hui actifs. S’agissant de la faiblesse du nombre total de lignes dégroupées, elle traduit le fait que les coûts d’accès et d’exploitation restent un frein à un déploiement plus massif.Quels sont vos objectifs en France concernant votre parc d’entreprises dégroupées ?Nous couvrons aujourd’hui le périmètre Paris et Hauts-de-Seine. Sur cette zone, l’activité est soutenue et, à l’instant où je vous parle, nous avons dégroupé plus de 800 lignes, donc les chiffres que vous citiez précédemment évoluent vite. Nous sommes déterminés à capitaliser sur l’avance prise, et notre objectif est de dégrouper plusieurs milliers de lignes sur le périmètre précité. L’expansion, au-delà de ce périmètre géographique, est essentiellement dépendante de l’équation économique de ces lignes sur ces zones. “

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Jérôme Desvouges