Passer au contenu

Claude-Pierre Jacquemin (Qualiflow) : ‘ La présence de capital-risqueurs dans une entreprise doit être limitée dans le temps ‘

Qualiflow cherche des fonds pour financer sa R&D et palier le désengagement de Banexi Ventures. C’est dans cette optique que le semi-conducteur se présente à Capital-IT.

Les temps sont durs pour l’industrie des semi-conducteurs. Qualiflow, une société cotée sur le nouveau Marché, en fait l’expérience.Avec une perte de 7 millions d’euros au premier semestre, contre trois millions pour la même période l’année dernière, la société a annoncé au début du mois un plan de restructuration. Quarante-cinq postes devraient être
concernés en France. Le nombre de salariés tombera à moins de 40 collaborateurs.Malgré tout, la société spécialisée dans la fabrication de composants et de systèmes pour le contrôle de flux ne désespère pas de lever des fonds, principalement pour financer sa R&D. La recherche d’un nouvel actionnaire est
d’autant plus pressante que Banexi Ventures semble se désengager de Qualiflow.La société de capital-risque vient d’annoncer qu’elle passait au-dessous du seuil de 20 % du capital du semi-conducteur. Désormais, elle n’en possède plus que 19 %.01net. : Vous recherchez des fonds. Pourquoi ne pas faire appel à Banexi Ventures, déjà présent dans votre capital ?Claude-Pierre Jacquemin : Nous recherchons des fonds pour ne pas ralentir notre effort de R&D. Nous n’avons pas encore décidé si nous allions émettre des convertibles [obligations convertibles en
actions, NDLR]
à destination du marché ou lever des fonds auprès d’un autre investisseur privé. Banexi Ventures nous suit depuis le début, mais la présence d’une société de capital-risque doit être limitée dans le temps. Il
n’est jamais souhaitable pour une entreprise d’avoir une société d’investissement comme actionnaire majoritaire.L’industrie des semi-conducteurs est sinistrée, comme celle de la fibre optique, vos deux secteurs historiques d’activité. Malgré tout, vous êtes en quête de capitaux. Pour quoi faire ? Nous ne faisons plus de chiffre d’affaires avec la fibre optique. Nous recentrons notre activité sur les semi-conducteurs, car la croissance potentielle du marché est très forte. Cela fait trente-deux ans que je travaille
dans ce secteur. J’ai assisté à plusieurs cycles. La dernière crise était liée à une surcapacité du marché. Il s’est restructuré.Pourquoi avoir délocalisé votre production en Chine ?La Chine est une nouvelle zone géographique émergente sur le marché des semi-conducteurs. Nous y sommes présents grâce à la création d’un joint-venture avec un partenaire chinois, Seven Star. Nous avons une unité de production
commune. Nous y fabriquons tous les produits sur lesquels la concurrence est forte.

🔴 Pour ne manquer aucune actualité de 01net, suivez-nous sur Google Actualités et WhatsApp.


Propos recueillis par Hélène Puel