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Cinq modems-routeurs Wi-Fi mis à l’épreuve

Après la connectivité Wi-Fi, les passerelles internet embarquent les modems ADSL, profitant de la standardisation de cette technologie. Leur cible : des petits groupes de travail cherchant une solution tout-en-un, simple à déployer
et à administrer.

Modem ADSL, routeur, coupe-feu, commutateur, point d’accès Wi-Fi : cet ensemble d’équipements permet de sécuriser et de partager une connexion ADSL entre tous les types d’équipements (poste de travail, portable, PDA, etc.) et de
connecter en réseau les utilisateurs. Mais, vendus séparément, ils peuvent se montrer difficiles à déployer, à paramétrer et à administrer pour des petites agences, des TPE ou les Soho. Ainsi, depuis quelque temps, des petites boîtes réunissent tous
ces composants, afin de simplifier la tâche.Les problèmes de compatibilité et d’interopérabilité des modems ADSL et DSLam ayant tendance à disparaître, le fait d’acheter son propre modem, qui plus est intégré au routeur, n’est plus réellement problématique. Toutefois, les
constructeurs ne se montrent guère transparents à ce sujet, et l’arrivée des offres ADSL dégroupées ne fait qu’ajouter à la confusion. Aucune indication sur la compatibilité des produits avec tel ou tel opérateur n’est fournie. Fort heureusement,
les technologies ADSL se banalisent et se standardisent. Pour nos tests, nous avons utilisé une ligne ADSL 512/128 de 9 Online non dégroupée, et tous les produits ont bien fonctionné.

Quelques minutes suffisent pour l’installation

L’installation des équipements se réalise en quelques minutes. Notons que tous les constructeurs fournissent un câble Ethernet, un câble ADSL RJ11 et un filtre ADSL à installer sur la prise téléphonique. Les produits sont équipés de 4
ports Ethernet 10-100 commutés, à l’exception du produit Inventel, qui ne compte qu’un seul port. Tous peuvent être reliés à un autre commutateur. Le produit de SMC comprend, lui, un port parallèle visant à partager une imprimante ; on
regrettera juste l’absence d’un port USB, qui autoriserait la connexion d’une imprimante récente ou la fourniture d’un convertisseur USB-parallèle. Avant de pouvoir configurer son routeur multifonction, il faut paramétrer la carte réseau du poste
administrateur. Deux choix sont possibles : utiliser le serveur DHCP embarqué par les produits afin d’obtenir une adresse IP dynamiquement, ou indiquer une adresse IP fixe. Ensuite, l’utilisateur peut accéder à l’interface
d’administrationdu routeur, de type web pour tous les produits testés. La première étape consiste à activer la connexion ADSL. Après avoir rentré ses paramètres personnels, l’utilisateur est invité à renseigner le modem sur les paramètres de
connexion. Là, tous les produits n’offrent pas la même simplicité et la même souplesse. Si tous demandent les paramètres de base (protocole, type d’encapsulation, modulation et VPI-VCI), certains réclament encore des informations concernant la
localisation du fournisseur d’accès (FAI) et les adresses des serveurs DNS. Les produits de BeWAN et de Netgear se distinguent par l’intégration d’un outil de détection automatique des paramètres ADSL, très utile aux novices et à tous ceux qui
peinent à obtenir ces informations de la part de leur FAI. SMC fournira, dans sa prochaine version de firmware, une liste de FAI ADSL par pays : l’utilisateur n’aura plus qu’à choisir celui auquel il est abonné, et la
configuration se fera automatiquement.La configuration et l’administration de la fonction sans fil sont similaires à celles des points d’accès Wi-Fi classiques, à ceci près qu’aucun produit ne gère les derniers protocoles en vigueur tels que WPA. Les constructeurs
promettent, toutefois, une évolution logicielle en ce sens. Pour le moment, la sécurité est limitée à la restriction des accès à une liste d’adresses MAC et à la mise en ?”uvre du WEP. Seul BeWAN semble se préoccuper davantage de la sécurité,
puisque, outre le fait que son produit et celui de Netgear peuvent interdire la diffusion générale de l’Essid (Extended service set iden tifier), il a choisi d’intégrer un serveur VPN dans son boîtier multifonction. Celui-ci
peut fonctionner en mode Tunnel pour interconnecter deux routeurs LanBooster via internet, en mode Transport pour interconnecter un utilisateur isolé au réseau, ou en mode pass-through dans le cas où le serveur VPN est géré par
un autre équipement. Pour le reste, tous les produits offrent une sécurité de type coupe-feu. La sécurité passe aussi par le paramétrage du NAT avec redirection de ports et DMZ, des règles de filtrages, et la restriction d’accès à internet selon des
plages horaires.

De nombreuses fonctions

Parmi les autres fonctions de ces équipements, le DNS dynamique peut s’avérer très utile. Pour ceux qui ne possèdent pas d’abonnement ADSL avec IP fixe, cette fonction fait correspondre un nom de domaine constant avec l’adresse IP
variable du routeur. Ainsi, certains services, tel un serveur web, FTP ou autre, ou une solution de prise de contrôle à distance fonctionnant sur le réseau local peuvent être accessibles en permanence de l’extérieur, via internet. Enfin, les
produits fournissent quelques fonctions de supervision (état des liens LAN, Wi-Fi et WAN), ainsi que la possibilité de mettre à jour le système d’exploitation ou de sauvegarder la configuration.

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Nicolas Belot