Difficile d’être considéré comme un client stratégique lorsqu’on est une PME et que l’on fait appel à des SSII ou à des agences web. Celles-ci refusent en effet la plupart du temps de traiter les dossiers en dessous de 30 000 ou 50 000 e. “Vu la taille de notre site web et le budget dont nous disposions, nous n’intéressions pas les SSII traditionnelles. Seul un prestataire indépendant nous a offert les tarifs, le respect et la réactivité que nous recherchions”, relate Béatrice Leroy, présidente de l’association Rime, qui a fait appel à Prestataire.net.
Pour des missions à forte valeur ajoutée
Pour Serge Hode, directeur informatique du groupe De Particuliers à Particuliers, “l’autre intérêt, c’est de disposer rapidement des compétences pour résoudre des problèmes ponctuels, insolubles en interne”. Dans un contexte économique difficile, les indépendants constituent une alternative séduisante à l’embauche de nouveaux collaborteurs. Étant donné leur budget informatique, les PME ne peuvent en effet entretenir une équipe d’experts pour tous les langages et logiciels en production dans l’entreprise. “Nous avons eu beaucoup de demandes lors du passage à l’euro”, illustre Chantal Carton, responsable de la communication de freelance.com.Réactifs, souples, experts, et financièrement plus compétitifs que les SSII, les indépendants posent cependant deux difficultés aux PME. “Il faut mieux les encadrer et ne faire appel à eux que pour des missions à forte valeur ajoutée”, estime Frédéric Sicsic, fondateur et gérant du cabinet de conseil Primagine, spécialisé dans la maîtrise des risques liés à la mise en production de SAP.La tâche la plus difficile reste à trouver ces indépendants. À ce stade, les intermédiaires apportent une plus value indéniable. Ils constituent en effet une vaste base de données de CV, qu’ils mettent à la disposition des entreprises sur le web. Au fur et à mesure des missions, ils établissent les profils et assurent donc un rôle de tiers de confiance en s’engageant sur la qualité des prestations proposées. C’est le cas de 2bsapfreelance : “nous offrons une réelle expertise de l’adéquation entre l’offre et la demande car nous connaissons SAP depuis dix ans et avons tous été indépendants”, estime Eric Loncle, fondateur de la société.
Différents types d’interventions
Mais tous les intermédiaires ne proposent cependant pas le même type d’interventions. Kalifeye définit les besoins du client final puis le met en relation avec l’indépendant qui assurera lui-même la facturation. Freelance.com préfère, lui, prendre en charge la facturation et les aspects contractuels de la transaction. Quelle que soit la formule retenue, le gain de temps et l’assurance de tomber sur un développeur professionnel pousse de plus en plus d’entreprises à accepter le surcoût occasionné par le recours à ces intermédiaires. “Cela coûtera de toute façon moins cher à l’entreprise, car les charges de structure d’un indépendant ne sont pas les mêmes que celles d’une SSII”, conclut Stéphane Bridault, de Kalifeye.
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