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Certains attendent l’iPhone 15, d’autres craignent de se faire interdire leur iPhone

En Chine, les employés sont de plus en plus nombreux à craindre qu’ils ne soient les prochains à devoir changer leur iPhone pour un smartphone d’une autre marque. De la fonction publique aux entreprises privées, la vague d’interdiction se propage.

Tandis qu’Apple peaufine les derniers détails de son keynote du 12 septembre (on y attend les iPhone 15), en Chine, la présence de la marque américaine est de plus en plus problématique. Sur Weibo, l’alternative chinoise de X (ex-Twitter), ils sont de plus en plus nombreux à faire part de leur nécessité de quitter Apple pour s’équiper d’un smartphone d’une autre marque.

Une décision que prennent de plus en plus d’employés sous la contrainte de leurs patrons, eux aussi motivés par l’État et ses soupçons d’espionnage par les États-Unis via la marque à la pomme. « Du gaspillage » critiquent certains, un moyen pour « éviter les ennuis » expliquent d’autres.

À lire le Wall Street Journal, l’agence Bloomberg et la plateforme Weibo, Pékin serait en train de procéder à un nouveau chapitre de réduction de sa dépendance aux technologies étrangères, qui sera aussi vu comme une mesure de plus dans le cadre de la guerre commerciale avec les États-Unis. Le nombre de salariés concernés augmente, et le panel d’entreprises aussi. Cela ne concerne plus seulement les ministères.

Les mesures ne sont pas globales, mais alors que les entreprises d’État et d’organisations associées au gouvernement n’ont plus le choix, des patrons d’entreprises privées pourraient être motivés à faire de même.

Sans chercher à contribuer aux pénalités commerciales contre les États-Unis, les entreprises privées pourraient participer à la vague d’interdiction en prenant comme argument le risque de fuites d’informations.

Lire Le gouvernement chinois ne veut plus de l’iPhone dans l’administration

« Le lieu de travail de mon mari ne lui permet plus d’utiliser Apple par crainte de fuites. Il doit se procurer un appareil local », écrivait une internaute sur Weibo, citée par Business Insider. « Aujourd’hui, je suis allé au bureau et j’ai entendu dire que l’entreprise ne nous permettait plus d’utiliser les téléphones Apple », ajoutait un autre.

D’autres marques américaines sont concernées, sur d’autres marchés, à l’image de Tesla dans l’automobile ou de HP et Microsoft du côté des ordinateurs.

Apple, deuxième marque en Chine

En Chine, plus de 150 000 entreprises sont des entreprises publiques, principalement dans la construction, les transports, l’énergie ou encore les banques. À titre d’exemple, en France, on compte 1 355 entreprises publiques.

De quoi justifier du vent de contestation sur les réseaux sociaux, d’autant plus qu’en Chine un tiers des smartphones vendus sont des iPhone. Lors du dernier trimestre 2022, Apple était d’ailleurs la seconde marque du marché chinois, selon les chiffres du Counterpoint Research. Une première historique qui représente pas moins de 19 % du chiffre d’affaires de la marque au niveau mondial – soit 15,8 milliards de dollars.

En guise de leader, ce n’est aujourd’hui plus Xiaomi ou Samsung qui vendent le plus en Chine, mais Oppo. Samsung, sur la période du premier trimestre 2023, a d’ailleurs vu ses ventes reculer de 11 % sur le marché alors qu’au niveau global aussi, les ventes totales du marché des smartphones n’ont jamais été aussi faibles depuis 2016.

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Source : Wall Street Journal