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Cartes graphiques Vista : la révolution DirectX 10 est en marche

Une, deux, trois, voire quatre, cartes graphiques… C’est ce qu’il va vous falloir pour exploiter les jeux de dernière génération. Tour d’horizon d’un marché en perpétuel renouvellement.

Les éditeurs de jeux exploitent les fonctions 3D qui sont mises à leur disposition par l’API Direct3D de Microsoft, elle-même incluse dans DirectX, pour créer des environnements incroyablement réalistes. Aussi, ils n’hésitent pas à
agrémenter leurs jeux d’action par des explosions en tout genre, à l’aide de fumées et d’effets de particules. Pour accroître le réalisme des personnages en 3D, on voit apparaître des systèmes de gestion de la pilosité ou des systèmes
d’ombrages hyper perfectionnés.Sans parler des autres moyens qui sont à leur disposition, comme celui qui augmente de façon drastique la complexité des formes (le nombre de triangles qui composent un objet 3D), l’utilisation d’un très grand nombre de textures de
grande taille ou l’application de mécanismes d’anti-aliasing visant à éliminer les effets de crénelage, que l’on voit parfois sur les bords des objets en déplacement.Si l’on ajoute à tout cela un autre facteur, la résolution des écrans LCD, qui augmente régulièrement (1 680 x 1 050 pixels sur un modèle de 20 ou de 22 pouces au format 16/9), on comprend pourquoi les
joueurs invétérés (combat, simulation, course auto, etc.) ont besoin de cartes graphiques extrêmement performantes.

DirectX 10 se fait plus précis

Chaque nouvelle version de DirectX apporte son lot de nouvelles fonctions 3D (regroupées dans une bibliothèque appelée Direct3D) utilisables par les développeurs. Par exemple, la dixième version de l’API 3D de Microsoft
introduit le concept de Geometry Shaders, des programmes mis au point par les concepteurs de jeux et qui agissent directement sur la complexité du maillage 3D de l’objet (ajout et suppression de triangles).Cela sert à réduire la complexité d’un objet qui se trouve loin dans le champ de vision du joueur. S’il s’agit d’un vaisseau spatial que l’on voit de très loin, autant économiser des calculs au processeur graphique et que ce dernier se
focalise sur les objets que l’on voit de près. Au fil des évolutions des produits ces derniers mois, les constructeurs ATI et nVidia se sont retrouvés chacun avec deux séries de cartes graphiques. La première, plutôt polyvalente, est proposée à des
prix raisonnables, et la seconde est axée principalement sur les très hautes performances et sont donc compatibles DirectX 10.Ainsi, ATI propose la série de processeurs Radeon X1300 à X1950, plutôt polyvalente et compatible DirectX 9 seulement, et la famille Radeon HD, axée sur les hautes performances et compatibles DirectX 10. C’est
le cas chez Gigabyte avec l’incontournable
GV-RX195P256D-RH Zalman Edition. Grâce à la technologie CrossFire, on a la possibilité d’installer deux cartes
graphiques de marque ATI dans sa machine ?” si sa carte mère l’autorise ! ?” afin de booster les performances d’affichage.nVidia, quant à lui, propose deux familles de puces graphiques, les GeForce 7xxx (DirectX 9) et GeForce 8xxx (DirectX 10). La première est représentée par tout un ensemble de cartes en fin de vie :
la WinFast PX7600 GT HeatPipe, de Leadtek, et
l’e-GeForce 7950 GT, d’Evga.La seconde est illustrée par différents modèles aux performances variables et aux prix parfois exorbitants, tels que la
GeForce 8400GS 256, de PNY, la
GV-NX86T256-ZL, de Gigabyte, la
GeForce 8800GTS 320, de PNY, ou encore la
WinFast PX8800 Ultra Leviathan, de Leadtek. Ces cartes peuvent être utilisées en duo grâce à la technologie
SLI, mise au point par nVidia.

Des prix plus raisonnables

Alors que les premiers jeux exploitant à fond les possibilités de DirectX 10 faisaient leur apparition, il a fallu se faire à une idée douloureuse : sans carte graphique haut de gamme ?” et donc très
onéreuse ?”, point de salut ! Aussi, nVidia et ATI ont tenu à proposer une nouvelle génération de cartes graphiques, offrant des performances toujours au top, mais pour un prix plus raisonnable.Chez nVidia, cela s’est traduit par l’annonce du processeur GeForce 8800 GT. On le trouve aujourd’hui sur de nombreuses cartes :
GeForce 8800GT EXO, de Point Of View,
NX8800GT-T2D512E, de MSI,
GV-NX88T512H-B, de Gigabyte,
GeForce 8800GT, de Zotac, et
WinFast PX8800 GT Extreme, de Leadtek,Pour sa part, ATI a annoncé tout récemment ses processeurs Radeon HD 3850 et 3870, que l’on trouve déjà sur la carte
Radeon HD 3870 – GV-RX387512H-B, de Gigabyte.Le but de ces deux puces est de faire apparaître des cartes graphiques ultraperformantes à des prix compris entre 200 et 280 ? environ. La nouveauté principale apportée par ces puces, par-delà les nouvelles fréquences du
processeur, de la mémoire et des unités de calcul, réside dans la compatibilité avec la technologie PCI Express 2.0, deux fois plus rapide que le PCI Express 1. Ces deux facteurs devraient contribuer à la montée en puissance des
dispositifs d’affichage à deux cartes, en mode SLI ou CrossFire.Enfin, une autre tendance fait son apparition, la réduction du prix des cartes graphiques en rognant la quantité de mémoire embarquée, de 512 à 256 Mo… Exemple, la carte
GeForce 8800 GT 256 Mo, de XFX, qui devrait être commercialisée dans les environs de 180 ?.Si ce processeur est en passe de faire de l’ombre dans les PC aux GeForce 8800 GTX et GeForce 8800 Ultra, beaucoup plus onéreux, cela devrait être le cas dans les portables. En effet, nVidia vient d’annoncer que sa nouvelle
puce est également déclinée en une version destinée aux micro-ordinateurs portables.

Multiplions les cartes graphiques !

A l’instar des processeurs qui multiplient leurs c?”urs, les processeurs graphiques vont se démultiplier au sein des PC. Si les configurations compatibles nVidia offriront bientôt la possibilité d’installer trois cartes SLI, on
peut d’ores et déjà envisager de faire fonctionner jusqu’à quatre cartes ATI en même temps, grâce à la technologie CrossFireX !Si l’intérêt pour un processeur central de doubler sans arrêt ses c?”urs est discutable, car les applications (en particulier les jeux) ne sont pas programmées pour tirer parti de plusieurs processeurs, il en va différemment avec les
cartes graphiques. En effet, ces dernières se répartissent automatiquement les calculs. Deux, trois, quatre (voire dix !) images en 3D peuvent être calculées simultanément au lieu d’une seule. Les joueurs de l’extrême vont donc bénéficier
pleinement des technologies SLI et CrossfireX…

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Xavier Regord