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Cap Gemini s’attend à un premier semestre 2002 difficile

Le numéro trois européen des services informatiques revoit ses revenus à la baisse et annonce 2 500 nouvelles suppressions de postes.

Cap Gemini Ernst & Young traverse une très mauvaise passe. Le numéro trois européen des services informatiques ?” derrière IBM et EDS, selon Pierre Audoin Conseil (PAC) ?” reste freiné par le ralentissement économique américain (35 % du chiffre d’affaires est réalisé outre-Atlantique), par l’atonie des télécoms et par l’intégration du pôle conseil d’Ernst & Young. Après deux alertes sur résultats, le groupe a revu à la baisse ses prévisions de chiffre d’affaires 2001 : il devrait désormais avoisiner les 8,4 milliards d’euros au lieu des 9 milliards prévus. Pire, la marge opérationnelle a été réduite de moitié, passant de 6,1 à 3,8 %. Un bilan difficile à avaler, alors que le secteur des services affiche une croissance de 13 % en France selon PAC. “L’an dernier, la croissance des SSII était tirée par l’international. Aujourd’hui, elle l’est par la France. Et Cap Gemini souffre des déboires du marché anglo-saxon”, explique Jean-François Perret, patron de PAC. Le groupe manque d’ailleurs toujours de visibilité sur les mois à venir. Il prévoit même un premier semestre 2002 difficile. Alors faute de gagner plus, il essaie de dépenser moins. 2 500 postes seront donc supprimés, en plus des 2 900 annoncés (ces licenciements ne concerneraient toujours pas la France).

Contrer et contourner le gel des projets informatiques

Parallèlement, Cap Gemini Ernst & Young ouvre en catastrophe une unité d’assistance technique et d’expertise informatique pour les grands comptes locaux. Opérationnelle en janvier prochain, cette filiale, baptisée Sogeti, regroupe 5 000 salariés en France, au Benelux et aux Pays-Bas. Elle devrait générer un chiffre d’affaires annuel de 550 millions d’euros, avec des prestations rémunérées au temps passé et non au forfait (PGI, sécurité, infrastructures). Une façon de contrer le gel de grands projets informatiques de ses clients et de pallier les inter-contrats. Une situation alarmante que Paul Hermelin, directeur général du groupe, va prendre en main dès 2002, puisque Geoff Unwin, l’actuel DG, part en retraite.

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Clarisse Burger