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Business model developer : l’homme à la calculette

“Présente-moi ton projet, je te dirai comment être rentable. ” Tel est le credo du nouveau messie des Net entrepreneurs.

À l’heure où la rentabilité devient le maître mot de toute société liée à internet, le business model developer?” un titre qui se passe de traduction ?” pourrait faire figure de messie : celui qui conseille dans le seul objectif d’atteindre la rentabilité. Pour autant, rares sont ceux qui revendiquent cette appellation, pour lui préférer le classique web consultant. Certes, la fonction revêt tous les apparats du consulting : conseils, études de marché, calcul de coût… Qui plus est, l’évolution de la fonction est calquée sur une carrière chez Accenture, Arthur Andersen, Deloitte & Touche, Cap Gemini Ernst & Young ou KPMG : junior pendant deux à trois ans, puis senior, avant de devenir responsable à part entière.

Un métier d’anticipation

C’est ainsi qu’Olivier Maire, 31 ans, est devenu responsable de l’activité conseil de 404 Found ! société spécialisée en e-marketing. Auparavant, il a travaillé dans des cabinets de conseil en organisation de systèmes d’information, puis de stratégie management. Sa préoccupation, Olivier Maire la résume en quelques mots : ” Comment va-t-on vendre à court et moyen terme ? ” Il s’agit alors d’anticiper les attentes du marché en termes de prestations et de coûts. Ainsi, pour un programme de fidélisation, le web consultant va définir les valeurs des points distribués, la valorisation des membres, le coût de connexion pour l’internaute, et le serveur…Lorsqu’il élabore un business plan, ce consultant doit rendre compte des forces et faiblesses du projet et de l’environnement concurrentiel. Lorsqu’il se penche sur la création d’un nouveau marché, charge à lui de trouver un créneau connexe. Et, bien évidemment, de prévoir le retour sur investissement. Dès lors, il doit disposer de connaissances dans plusieurs domaines : commercial, gestion marketing, finance… Olivier Maire ajoute qu’un vernis technologique peut aussi être utile. En effet, le consultant fait souvent office d’intermédiaire entre le client et le prestataire technique.

Une forme d’apprentissage

Certains web consultants, fraîchement sortis d’études de gestion d’entreprises, perçoivent leur métier comme une forme d’apprentissage, pour devenir eux-mêmes entrepreneurs. Ce n’est pas le cas d’Olivier Maire, pour qui la plus belle satisfaction professionnelle à 404 Found ! est davoir conseillé à un client de vendre en marque blanche ses outils technologiques et de conserver son site internet comme une vitrine. Simple mais, semble-t-il, rentable.

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Valérie Quélier