Bouygues Telecom condamné à démonter une antenne-relais par ' précaution '

Le TGI de Nanterre a invoqué le principe de précaution et le risque de trouble pour la santé. Un jugement similaire avait été annulé en appel.
Les antennes-relais de Bouygues Telecom sont décidément chahutées en cette rentrée. Après
une plainte déposée au pénal par une famille de Chevreuse, dans les Yvelines, à la mi-septembre et une décision en appel à
Aix-en-Provence le 15 septembre au bénéfice de l'opérateur, un jugement du 18 septembre condamne Bouygues Telecom à démonter une installation dans le Rhône.Le tribunal de grande instance de Nanterre a pris cette décision en vertu du principe de précaution. Il était saisi par trois familles de Tassin-la-Demi-Lune, dans la banlieue de Lyon, qui invoquaient un risque sanitaire du fait de
l'implantation d'antennes-relais à proximité de leurs habitations en 2006, rapporte l'AFP.Le démantèlement doit intervenir dans les quatre mois, avec 100 euros d'astreinte par jour de retard, et Bouygues Telecom doit verser 3 000 euros de dommages et intérêts à chaque famille plaignante pour
' exposition au risque sanitaire '.Dans un communiqué, l'association Priartem ?" dont les plaignants sont membres ?" estime que ce jugement donne un vrai poids au principe de précaution, puisque la justice n'a pas attendu un consensus scientifique sur
la dangerosité des radiofréquences pour statuer et ' préserver l'environnement des citoyens contre l'agression des rayonnements électromagnétiques '.