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Boucle locale radio: Siris renonce, Completel réfléchit

Garder ou non les licences régionales de boucle locale radio? C’est la question que se posent les opérateurs télécoms qui ont échoué dans la course aux licences nationales.

Filiale à 100 % de Deutsche Telekom, Siris renonce à ses deux licences régionales de boucle locale radio, en Corse et en Auvergne. “Nous étions demandeurs d’une licence nationale”, rappelait à 01net., lors de la publication des résultats, Olivier Campenon, directeur général de l’opérateur. Par conséquent, le n?’3 français des télécoms préfère renoncer.Il est vrai que les régions en question, du fait de leur tissu économique, rendent difficile et hasardeux un retour sur investissement. Ce n’est pas pour rien que sur 26 régions en lice, l’Auvergne et la Corse aient été les moins courues, avec ?” hormis les deux candidats nationaux ?” seulement quatre prétendants : Completel, FirstMark France, Siris et Skyline. Ce dernier avait d’ailleurs déposé un seul dossier pour la Corse et la région Provence-Alpes Côte d’Azur, sans doute pour ne pas prendre le risque d’obtenir uniquement l’île de beauté.

Au moins cinquante millions par région

Si Siris a tranché, Completel lui, se tâte encore. En effet, l’opérateur de boucles locales s’est vu attribuer quatre licences régionales : l’Auvergne et la Corse aux côtés de Siris, la Franche-Comté et le Limousin de même que Landtel. Completel se demande cependant s’il va accepter ces licences dans des régions dont le nombre de clients potentiels risque de ne pas lui permettre de retour sur investissements dans un délai raisonnnable.” Pour couvrir ces régions, il faut dépenser au minimum 50 millions de francs par région durant les deux premières années “, explique son PDG pour la France, Jérôme de Vitry. ” Nous avions un peu la même stratégie que Siris, en misant sur une péréquation économique qui mélange des régions rentables et des régions qui l’étaient moins “, indique-t-il.Le message semble ne pas avoir été entendu du côté des sages de l’ART. Aujourd’hui, lopérateur se tâte donc et prévoit de se lancer à corps perdu dans le dégroupage et dans la signature de partenariats avec les heureux élus de la boucle locale radio.

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Guillaume Deleurence, 01 Informatique et Jérôme Desvouges