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BoostEdge BE600 : l’accélération web tient ses promesses

Simple à utiliser et complet en matière d’administration, le boîtier de compression web d’ActivNetworks obtient de très bonnes performances, y compris en SSL.

L’internaute n’est guère patient. À peine huit secondes d’attente suffisent pour le détourner de la page web qu’il voulait consulter. Ainsi, pour retenir ces internautes si précieux, les entreprises ­ surtout celles qui font de
l’e-commerce ­ choisissent des solutions spécialisées, qui ont pour objectif de diviser par deux le temps de réponse. Cependant, le marché des accélérateurs web purs reste aujourd’hui marginal, et a énormément souffert de l’éclatement de la bulle
Internet. Il ne reste que deux acteurs, voire trois, parmi lesquels ActivNetworks. Sa solution, fruit du rachat de Boost-Works, est composée d’un boîtier dans lequel est installé un logiciel de compression. Son atout : sa capacité à gérer à la
fois les flux HTTP et HTTPS, et à identifier les images de type GIF, JPEG, PNG. ActivNetworks a choisi de commercialiser le produit en deux versions : le BE600, pour les applications standards non sensibles, que nous avons testé ici, et le
BE1200, pour les applications critiques. Déployé en amont du serveur web, les deux modèles ont pour objectif d’en alléger la charge, en comprimant, puis en stockant dans sa mémoire cache le contenu des pages web consultées, afin d’accélérer leur
affichage.

Installation et configuration : simplicité et finesse de paramétrage

Sans surprise, comme tous les équipements réseau sous forme de boîtiers, l’installation du BE600 est simple. Le paramétrage s’effectue par le biais d’un navigateur web, sécurisé par SSL, facile à utiliser, grâce à plusieurs onglets
thématiques. Il est possible, par exemple, de préciser quel type de trafic on veut accélérer. Il est également possible de contrôler finement le taux de compression général (dix niveaux sont proposés) ou de définir un type de compression pour les
formats GIF, PNG, JPEG et TIFF. Enfin, il est également possible d’afficher le site en noir et blanc, ou de supprimer l’animation d’un GIF en affichant uniquement la première image. Par ailleurs, il est possible de paramétrer la taille du cache, en
RAM ou sur le disque, de l’activer ou non, et de le vider. Des statistiques relatives à la compression et au cache sont disponibles. Elles fournissent, par exemple, le niveau d’occupation du disque, de la RAM, de l’activité CPU, ou bien des
informations concernant le réseau.

Performances une charge serveur jusqu’à 12 fois moindre

Afin d’évaluer la performance maximale du boîtier en présence de flux HTTP et HTTPS, nous avons délibérément opté pour la compression maximale offerte par le BE600 (sur les fichiers HTML, TXT et images), même si, dans la réalité, une
compression moindre sera privilégiée afin de conserver une qualité acceptable pour les images. 16 000 fichiers de 10 Ko ont ainsi été traités par le boîtier avec une bande passante de 100 Mbit/s en entrée. Dans ce contexte
particulier, le BE600 obtient d’excellents résultats, la charge effective traitée par le serveur, à environ 90 Mbit/s sans boîtier, ne dépassant plus 7 Mbit/s à activité égale, une fois ce dernier activé. Une efficacité redoutable, presque
double de celle annoncée par le constructeur (13 Mbit/s), il est vrai avec des pages plus ‘ lourdes ‘. En HTTPS, nous avons généré un flux sécurisé SSL, et les données ont été encryptées par le
boîtier d’accélération. Sans boîtier, le débit obtenu est d’environ 13,90 Mbit/s, tandis qu’avec, il atteint 2,07 Mbit/s. Là encore, l’accélération est flagrante. Revers de la médaille, ce que l’on gagne sur le plan de la charge du
serveur, on le perd sur le nombre de pages servies par seconde (de 1983 pages/s à 530 pages/s en HTTP, et de 409 pages/s à 160 pages/s en HTTPS).

Notre avis : une réelle efficacité mais une cible restreinte

Sur le plan technique, la solution séduit si l’on excepte, côté sécurité, l’absence d’alimentation redondante (compensée par un mode bypass effectif et la possibilité d’opter pour un fonctionnement en grappe actif ou passif). Il n’en
demeure pas moins que l’offre ne cible que les grandes structures qui pourront, seules, amortir une solution vendue 21 000 euros ht, soit le prix de douze serveurs biprocesseurs Xeon EMT64 1U ! Les constructeurs l’ont compris et donnent
aujourd’hui dans la surenchère fonctionnelle en ajoutant à leurs boîtiers après l’accélération SSL, la gestion de la QoS, le load balancing, ou encore la gestion de RPV SSL.

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Kareen Frascaria