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Big intranet pour 720 McDonald’s français

Mis en place dès 1996 pour fiabiliser, rationaliser, harmoniser, sécuriser et automatiser les échanges de données, l’intranet de McDonald’s France véhicule aujourd’hui les informations stratégiques des 750 restaurants implantés sur le territoire.

En 1996, McDonald’s France, déjà doté d’un système de transport de données, décide de s’appuyer sur un réseau homogène. Le protocole TCP/IP, souple et universel, répond alors parfaitement aux exigences de l’entreprise de restauration rapide. “À l’époque, nous recherchions une solution de transfert totalement automatisée, capable de s’intégrer avec souplesse aux applications existantes, explique Jacques Mangeot, directeur des systèmes d’information (DSI) de McDonald’s France. Notre choix s’est donc porté sur le progiciel Médiatransfer, développé par la société française Télélogos.”

DES OPÉRATIONS AUTOMATISÉES ET TRANSPARENTES

Dans le cadre de la mise en uvre de l’intranet, Numéris de France Télécom s’est très naturellement imposé. En effet, il n’était pas nécessaire, pour McDonald’s, d’ouvrir et de maintenir une ligne spécialisée puisque le flot des informations transmis quotidiennement par les restaurants reste assez faible. Par conséquent, le coût de la connexion, la durée des transferts n’excédant pas la minute, est minime. Par ailleurs, le siège possède une liaison spécialisée, installée et maintenue par le fournisseur UUNet, afin de couvrir ses besoins d’accès à Internet. À partir des caisses enregistreuses, reliées à un ou plusieurs PC du point de vente, Médiatransfer envoie quotidiennement les informations consignées et stockées au cours de la journée. Dès que les caisses sont fermées, une somme de données comptables (chiffre d’affaires global) et marketing, préalablement sauvegardées, est expédiée via le réseau, sans intervention humaine. Simultanément, l’option “journal électronique” permet, par le même procédé, de diriger des détails à caractère fiscal vers une société spécialisée dans l’archivage de données. “Il était indispensable que ces opérations soient complètement transparentes et automatisées pour les managers, car on ne leur demande pas de compétences informatiques. L’un des objectifs du réseau consistait à alléger leur charge de travail au quotidien, et non pas à compliquer leur tâche”, souligne Jacques Mangeot. Lorsqu’ils sont confrontés à des problèmes techniques ou informatiques, les gérants peuvent faire appel au service d’aide à distance, présent au sein de la société. Aujourd’hui, 750 restaurants structurent le réseau McDonald’s France, dont 96 % communiquent via l’intranet. Quelque 85 % d’entre eux sont dirigés par des locataires-gérants (franchisés) et 15 % sont des filiales (restaurants-compagnies), gérées directement par le siège. “Les informations qui nous parviennent se révèlent différentes selon qu’elles émanent d’une filiale ou d’un franchisé. Ce dernier est un chef d’entreprise indépendant, responsable et autonome dans la gestion de sa société. Il peut d’ailleurs, et à tout moment, débrancher son modem. L’intranet n’est pas un “Big Brother”. Pour les restaurants-compagnies, en revanche, c’est différent. Une part importante de leur gestion s’effectue au siège. À leur niveau, le “robinet” d’information est plus largement ouvert”, précise le DSI.

UN INTRANET COUPLÉ À UN SYSTÈME DE DATAWAREHOUSE

Pour brasser et analyser cette masse de données quotidiennes, le service infor-matique de McDonald’s, parallèlement à la mise en place de Médiatransfer, a développé en interne un système de datawarehouse de grande capacité. Il a notamment permis d’harmoniser et de rationaliser les codes des produits sur l’ensemble du réseau. Une étape préalable avant toute analyse marketing. Pas question, en effet, qu’un Big Mac soit codé BM01 à Marseille et BM02 à Lille. “Cette base de données s’avère essentielle pour la stratégie du groupe. C’est pour cette raison, notamment, que nous n’avons externalisé ni l’administration de notre réseau, ni l’hébergement du site. Nous pouvons ainsi traiter à chaud les informations et sommes assurés de la propreté de nos fichiers”, poursuit Jacques Mangeot. Le flux des informations ne s’effectue pas à sens unique. Chaque restaurant accède à certains éléments de la base. Les applications conçues pour les établissements offrent des aides à la décision. Elles autorisent notamment la consultation des stocks et du chiffre d’affaires, mais aussi la validation ou la modification des commandes proposées puis envoyées à la centrale d’achats, laquelle regroupe plus de 80 fournisseurs.

UN EXTRANET À L’ÉTUDE

En matière de sécurité, outre le classique mot de passe ?” spécifique à chaque restaurant ?” et le chiffrement des données lors des transferts, un contrôle permet de vérifier l’adresse IP et le numéro de téléphone du correspondant à chaque instant, au cours du transport. “Pour l’heure, seules des informations de type process circulent sur l’intranet. Dans les prochaines années, nous souhaitons développer, avec tous nos partenaires, une communication plus conviviale dans le cadre d’un extranet, sur lequel nous travaillons actuellement. À terme, chaque responsable pourra, par exemple, prendre connaissance des sessions de formation, consulter la communication interne, dialoguer avec nous et avec ses collègues par e-mail Cette nouvelle étape vise notamment à faire disparaître la masse importante d’informations papier”, conclut Jacques Mangeot. En attendant, l’option Médiatransfer fait des petits dans la famille McDonald’s. L’Allemagne, la Suisse et l’Espagne viennent en effet de l’adopter pour automatiser leur réseau.

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Françoise Vlaemÿnck