Nullement troublé par les ratés de croissance de la nouvelle économie, le groupe Arnault ressort son chéquier. En association avec la société d’investissement TH Lee Putman Capital, la holding personnelle de Bernard Arnault crée un fonds d’investissement ?” baptisé TH Lee Groupe Arnault ?” orienté vers les services financiers, les nouvelles technologies, les médias, et les produits grand public. L’enjeu est de taille . Basée à Boston, Putman Capital est reconnue outre-Atlantique pour des encours gérés de 376,6 milliards de dollars (403 milliards d’euros) pour le compte de 13 millions d’actionnaires individuels et 2 500 investisseurs institutionnels.Sur le papier, Bernard Arnault ?”aussi président du géant mondial du luxe LVMH?” et son acolyte américain affichent de grandes ambitions. “Notre but est d’atteindre 1,5 à 2 milliards de dollars gérés en vitesse de croisière“, précise-t-on au sein de la holding française.Pour le moment, chacun des groupes fondateurs a apporté 10 % du montant de cet objectif. La porte reste ouverte à d’autres investisseurs désireux de participer à ce nouveau fonds qui ne sera pas coté en Bourse. La stratégie d’investissement de cette nouvelle entité est à méditer…” Le Vieux Continent constitue une zone d’investissement attractive, l’intégration des économies, des marchés et des modes de consommation s’y poursuivant à un rythme rapide“, estime Thomas H. Lee, président directeur général de TH Lee Putman Capital. Selon une source proche des gestionnaires du fonds, “l’idée est de prendre ses distances vis-à-vis du consensus de la communauté des analystes et d’anticiper les sursauts boursiers des entreprises sévèrement sanctionnées par le marché à la suite de la publication d’études négatives“.Des titres comme Cisco ou Equant figurent parmi les premières acquisitions du fonds. D’un point de vue sectoriel, il s’interdit, dans un premier temps, d’investir sur les “ valeurs internet“, sans pour autant délaisser les entreprises qui se développent dans le B to C. Les valeurs moyennes du secteur des télécoms, liées au développement de la téléphonie mobile, font partie de celles qui seront bientôt achetées. Enfin, fort de son savoir-faire, le fonds n’exclut pas de financer de “nouvelles pousses“.
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