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Bebo, le challenger de Facebook se lance en France

Le réseau social, fortement implanté en Grande-Bretagne, veut combler son retard sur MySpace et Facebook en jouant la carte de l’international.

Encore un réseau social diront les sceptiques, alors que
BeBo débarque tout juste en France ce lundi 16 mars. Méconnu chez nous, le site n’est pourtant pas un petit nouveau. L’ex-start-up californienne a séduit quelques 22 millions d’utilisateurs
(source : ComScore, janvier 2009). Et ce, principalement en Grande-Bretagne, où elle a réussi le tour de force de dépasser MySpace durant l’année 2007. Les deux concurrents jouent depuis au coude à coude, l’un dépassant l’autre selon
les études.En lançant quatre nouvelles versions locales (Italie, Espagne, Allemagne et Pays-Bas) en sus du
site français, Bebo (‘ Blog early, Blog often ‘) espère trouver des relais de croissance. ‘ Nous pensons qu’il y a beaucoup
d’opportunités dans les pays d’Europe de l’Ouest, à la fois en termes d’utilisateurs et de monétisation ‘,
a déclaré à l’AFP la vice-présidente internationale de Bebo, Nicole Vanderbildt.L’ex-directrice marketing de Google Europe est confiante en ce qui concerne les parts de marché de sa nouvelle société. Y compris en France où Facebook compte 12 millions de membres (médiamétrie). ‘ Le
marché des réseaux sociaux change très rapidement. Les leaders d’il y a quelques années ne sont plus les mêmes qu’aujourd’hui. Nous croyons qu’il existe toujours de la place pour l’innovation ‘,
confie Nicole Vanderbilt à
01net.

Le réseau social n’a d’autre choix que d’engranger rapidement des revenus s’il ne veut pas peser lourd dans les comptes de son nouveau propriétaire. En mars 2008, AOL déboursait la coquette somme de 850 millions de dollars
pour mettre la main sur la PME et sa centaine de salariés. Un moyen rapide, mais quelques peu onéreux pour la filiale de Time Warner de
rattraper son retard en matière de Web 2.0. MySpace appartient à News Corp depuis 2005. Tandis que Facebook a cédé 1,6 % de ses parts à Microsoft dès 2007.Pour se démarquer de la concurrence Bebo peut compter sur un éventail de fonctions à mi-chemin entre les réseaux sociaux, et les sites de partage de contenu comme YouTube, Flickr, etc.Afin de pouvoir accéder à ce site gratuit, l’utilisateur doit au préalable ouvrir un compte grâce auquel il reste en contact avec sa communauté. Avec ses contacts, il peut dialoguer par messagerie électronique, publier photos ou vidéos
personnelles, voire les échanger avec ses amis.Des applications développées par des éditeurs tiers sont disponibles gratuitement. A condition de leur permettre d’accéder à quelques-unes des informations personnelles de son profil, comme c’est le cas sur Facebook. Certains programmes
rappellent ceux offerts chez le concurrent comme Compare Hotness, WholikesU, MyWall, Zooks, ou les ‘ battles
[batailles,
NDLR]
en tout genre.Comme sur MySpace, l’internaute peut accéder aux musiques de ses artistes préférés. Ou à du contenu développé par des partenaires médias sur des chaînes officielles, à la manière de ce que propose YouTube sur son site. Parmi
elles : MTV News, BBC Three, des images de la NHL etc.

Les programmes francophones ne sont pas encore légion. BeBo a signé avec Film Trailer qui diffuse des bandes annonces. Prochainement, Allociné devrait proposer sur ce nouveau canal des programmes dédiés au cinéma ou à la télévision, ou
encore son émission Merci qui ? consacrée aux classiques du cinéma.Bebo permet à ses nouveaux membres de joindre et d’intégrer leurs contacts AIM, Gmail, Hotmail, Skype etc. Mieux, en février dernier, le site lançait une nouvelle fonction. Baptisée
‘ lifestream ‘, celle-ci agrège la vie en ligne des amis de l’internaute, sans qu’ils aient besoin d’être inscrits sur Bebo. Il suffit simplement qu’ils fassent partie de ses contacts en ligne sur les
plates-formes compatibles. Ainsi toutes leurs nouvelles publications ou activités sur FaceBook, MySpace, Twitter, YouTube et Delicious apparaissent à un seul endroit. Un peu à la manière du fil du site de Mark Zuckerberg, le fondateur de Facebook.Reste à savoir si ces développements suffiront à permettre à la filiale d’AOL de s’imposer en France. ‘ Pour le moment, nous nous concentrons sur l’expérience utilisateurs. Avec la force de levier d’AOL, nous
devrions être capables de faire germer ce service auprès des utilisateurs. L’expansion de ce modèle viral viendra naturellement, comme cela fut le cas sur les marchés anglophones comme la Grande-Bretagne ‘,
conclut Nicole
Vanderbildt.

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Hélène Puel