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Barreur chez Consodata

Le spécialiste des bases de données comportementales charge Philippe Cheval de définir ses prochains caps.

Fan de voile, Philippe Cheval préfère la navigation technique à l’aventure sans filet. Sa volonté de “réduire les quotes-parts du hasard” l’a naturellement conduit à des études de géographe urbaniste et d’économiste statisticien. En 1992, il crée BCA, une société spécialisée dans l’analyse de données, arrimée 7 ans plus tard à Consodata. En 2001, le leader des bases de données comportementales cède aux sirènes de Seat Pagine Gialle. Une participation (90,74 %) que l’Italien délaisserait désormais volontiers aujourd’hui. Du moins a-t-il mandaté, en novembre dernier, une banque d’affaires pour étudier la vente de Consodata, qui affiche une perte nette de 26 millions d’euros pour l’exercice 2001 alors qu’en 2000, elle ne dépassait par 13,9 millions.Contre vents et marées, Philippe Cheval reste à bord, dans un premier temps comme capitaine de BCA, devenu un département technique de Consodata en France et en Belgique. Même si depuis juillet 2001, il navigue en eaux troubles… le temps de trouver un terrain d’entente avec le PDG Marc Hénon, qui vient de le nommer membre du comité exécutif, en charge du développement produits. Ne souhaitant pas commenter l’actualité financière du groupe, l’homme se montre intarissable sur les statistiques, sur la conception et l’exploitation des bases de données, thèmes qu’il enseigne par ailleurs à l’université de Lille I depuis 1995. Dans les mois à venir, il lui faudra multiplier les synergies entre les différentes filiales, en Amérique du Nord, en Europe et, depuis peu, en Chine.Objectif : trouver un équilibre entre les méthodes de diffusion industrialisées par les Anglo-Saxons ?” donc rendues exploitables à grande échelle ?” et des modélisations statistiques complexes, utilisées en France notamment, trop sophistiquées pour s’adapter à de nombreux clients. Alors que la conjoncture est molle, Philippe Cheval va également s’employer à adapter l’offre à d’autres secteurs dactivité, comme les sondages. Et vogue le navire.

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Valérie Quélier