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Banques et marchands en ligne : la sécurisation reste insuffisante

Projetweb, une jeune société de conseil en création de sites, dresse un constat alarmant sur le niveau de sécurité des sites marchands et des banques en ligne. Peu d’entre eux utilisent un cryptage suffisant.

De janvier à mars 2001, Projetweb a ausculté 319 sites hébergés dans l’Hexagone, vérifiant le type de cryptage utilisé pour les transactions. Ses conclusions sont sans appel : “Les trois quarts des sites de banques et 53 % des sites marchands en France offrent un niveau de sécurité médiocre et 4 % d’entre eux ne sont pas du tout sécurisés. “Ce jugement sévère porte sur la puissance du cryptage employé par ces sites. Un site Internet sécurisé utilise une clé de cryptage dont la taille est définie en nombre de bits (un bit vaut 0 ou 1). Plus la taille de la clé est importante, plus sa protection est élevée. Les clés les plus répandues actuellement sont de 40,56 et 128 bits.Or, l’étude de Projetweb constate qu’une grande majorité de sites hébergés en France n’utilisent pas encore le cryptage à 128 bits alors que son usage est autorisé depuis janvier 1999.Pourquoi ? Projetweb parle de négligence à l’égard des internautes. Qu’en pensent les entreprises visées ? Certaines contestent, comme Allocine, Dell ou le Crédit du Nord qui nous ont déclaré être déjà ou sur le point de passer au cryptage en 128 bits.

Des navigateurs non compatibles

Mais invariablement, les interlocuteurs contactés ont justifié leur attentisme par les problèmes de compatibilité des navigateurs Internet avec le cryptage en 128 bits. Selon eux, une grande partie de leurs clients ne possèdent pas les dernières versions (comme Netscape Navigator 6 ou Internet Explorer 5.5).” Nous ne voulions pas que certains de nos clients se retrouvent pénalisés par leur équipement “, nous a-t-on précisé au Crédit Lyonnais. Un argument avancé par bon nombre de banques et de sites marchands interrogés.Seulement voilà, il est très facile d’effectuer une mise à jour de son navigateur afin qu’il accepte le cryptage 128 bits. N’était-il pas finalement du ressort des banques d’en informer leurs clients, en leur proposant si nécessaire des instructions pour les aider ?Sur Internet, tout est à conquérir, y compris la confiance des consommateurs.

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Marc Zaffagni