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B. Hamon : « La vente de produits d’optique en ligne fera baisser les prix »

L’un des articles du projet de loi sur la consommation de Benoît Hamon en cours de discussion à l’Assemblée nationale, va encadrer la vente de lunettes et de lentilles en ligne.

Trois millions de Français ayant des problèmes de vue n’achètent pas de lunettes en raison de leur prix trop élevé. Pour résoudre en partie ce problème de santé publique, le projet de loi sur la consommation en discussion jusqu’au 11 décembre 2013 à l’Assemblée nationale propose de booster la vente en ligne.

D’après le ministère des Finances, le prix moyen d’une paire de lunettes est de 300 euros. En ligne, on trouve des paires à partir de 50 euros. Le ministre délégué à l’Economie sociale et solidaire a Consommation, Benoit Hamon, a affirmé le 9 décembre que la vente par Internet de produits d’optique rapporterait « environ un milliard d’euros de pouvoir d’achat » et ferait « baisser les prix de l’ordre de 30 à 40 % ».

« Nous sommes ravis que les législateurs aient choisi de réglementer le marché sans le fermer, nous déclare Alain Coli directeur général Sensee.com, opticien en ligne. Ce texte est très équilibré. » Pour le dirigeant, cette loi va rassurer les consommateurs qui entendaient trop souvent un discours extrêmement négatif sur les opticiens en ligne.

Un frein à l’achat en ligne disparaît

Cela dit, pour éviter des achats ne correspondant pas aux besoins des Français et pour « sanctuariser le parcours de soins », la première délivrance de verres correcteurs mais aussi de lentilles devra être soumise à prescription médicale, si l’Assemblée adopte un amendement du rapporteur Razzy Hammadi (PS), qui a le soutien du gouvernement, selon Benoît Hamon.

Et si les députés votent l’amendement de Frédérique Massat (PS), cette ordonnance devra mentionner l’écart pupillaire afin que le consommateur puisse faire un achat sans avoir recours à un opticien « physique ». Cela évitera aussi les mesures fantaisistes prises à la maison à l’aide d’une règle ou depuis une photo, par exemple.

Toutes ces mesures devraient permettre le développement de la vente de lunettes en ligne, a fait valoir le ministre. Ce que confirme le dirigeant de Sensee.com. « Que cette mesure soit faite par l’ophtalmologiste va simplifier la vie des consommateurs. Ce frein à l’achat en ligne va pouvoir tomber. A nous ensuite de faire reconnaître nos compétences pour faire disparaître les derniers blocages. »

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Cécile Bolesse