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Avis de tempête sociale chez Gemplus

Après avoir atteint 7 000 employés, Gemplus n’en comptera plus que 5 000 à la fin du nouveau plan de restructuration officiel depuis ce matin. La colère gronde, et les employés craignent une délocalisation de leur entreprise à l’étranger.

A peine arrivée, la direction de Gemplus annonce un plan de restructuration. C’est le deuxième mis en place par Gemplus en un an et demi, après celui du printemps 2001 qui concernait 1140 emplois. Cette fois, ce nouveau plan de restructuration vise un millier de postes dans le monde, soit 15 % des effectifs, dont 483 en France.Au total, le nouveau directeur général du fabricant de cartes à puce, Alex Mandl, entend générer une économie de 200 millions d’euros en année pleine. Soit 20 millions d’euros de moins que la perte comptable enregistrée par la société sur les neufs premiers mois de cette année.Selon le communiqué, “La production, les fonctions administratives ainsi que d’autres départements seront concernés.” Cependant, l’ouverture du centre de recherche et développement à la Ciotat n’est pas remise en cause.

Après la grève, la colère…

Il y a une dizaine de jours, les rumeurs de plan social avaient provoqué une grève générale sur les sites français. Les syndicats s’inquiètaient déjà d’un manque de stratégie claire de la part de la nouvelle équipe dirigeante, ainsi que d’une délocalisation éventuelle de l’entreprise en Asie et en PologneProchaine étape, un comité d’entreprise se réunira le 16 décembre pour “discuter des mesures d’accompagnement, conformément à la procédure légale”, précise la direction.Mais, pour le secrétaire FO, Dominique Blanc, “Les syndicats n’attendent pas grand-chose de cette réunion. Le dialogue avec la direction est presque inexistant.” Selon lui, “Il n’y a plus quune colère saine qui pourra remettre les choses en place.”

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Frantz Grenier