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Aventures : Myst III : Exile

C’est sans aucun doute le plus beau jeu de l’année. Il est impossible de rester insensible à la poésie des décors, à la pureté des paysages…

Bonne nouvelle : les jeux d’aventures retrouvent la faveur des éditeurs de jeux vidéo. L’an dernier, seul The Nomad Soul avait retenu notre attention. Cette année, trois CD ont obtenu au moins 8 sur 10 et pouvaient prétendre au titre de CD-ROM d’or de la catégorie. Stupid Invaders nous a séduits par son humour décalé et son graphisme digne d’un dessin animé. Si vous avez aimé le superbe film d’animation Chicken Run, vous devriez apprécier le jeu qui en a été tiré. Au menu, tentatives d’évasion à la chaîne dans des décors en 3D et en temps réel, entrecoupés de vidéos extraites du film. Mais c’est Myst III : Exile, d’Ubi Soft, qui remporte notre palme. Magnifique, sublime, merveilleux, onirique… les qualificatifs ne manquent pas. Comme dans Myst et Riven, les précédents épisodes, le joueur est entraîné sur une île surgie de l’imagination d’un homme capable de donner corps à ses pensées simplement en les écrivant dans un livre magique. Rien à dire, l’écrivain a du goût ! Il nous invite à un voyage quasi immobile à travers cinq mondes créés par cinq artistes. Les énigmes, aussi corsées que celles des précédents épisodes, ne sont que des freins provisoires à la découverte de nouveaux paysages, à de nouveaux émerveillements. Myst III : Exile est plus qu’un jeu, presque une ?”uvre d’art.

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Philippe Fontaine