Passer au contenu

Autonomy veut sa part du marché de la TVI

Avec sa prise de participation dans le capital de Dremedia, Autonomy se lance sur le créneau de la télévision numérique interactive (TVI).

Vendredi dernier, Autonomy, connue pour ses applications de gestion de l’information en entreprise, rendait publique sa prise de participation ?” effective depuis juin 2001 ?” dans la société britannique Dremedia. Cette dernière a développé, depuis sa création en mars 2001, une plate-forme logicielle automatisée destinée à la production pour la TVI.L’entrée d’Autonomy sur le marché de la TVI est surprenante, quoique révélatrice d’un besoin de diversification des revenus et des opportunités offertes par ce marché en plein chantier.Par cette prise de participation ?” ” inférieure à 50 % “, d’après Dominique Johnson, directeur marketing de Dremedia ?” Autonomy, qui avait déjà déployé ses activités de gestion de l’information dans l’e-commerce, le CRM (gestion de la relation clients), le knowledge management et les portails d’information d’entreprise, s’attaque à un domaine ” d’information non structurée ” autrement plus prometteur.Et pour cause : en 2000, d’après Jupiter Research, seuls 14,4 % des foyers français équipés d’une télévision avaient accès à des services de télévision interactive. Mais, selon le même institut, la publicité et l’e-commerce devraient générer 12 milliards d’euros de chiffre d’affaires pour la TVI en 2005 sur le Vieux Continent.On comprend mieux pourquoi Autonomy, dont le chiffre d’affaires 2001 devrait, selon toute probabilité, être légèrement inférieur aux 65 millions de dollars enregistrés en 2000 (pour 13,3 millions de bénéfices), s’y intéresse.

Un marché qui cherche ses marques et ses outils

Avec la solution technologique Dremedia, qui permet d’automatiser la production, la livraison et la fusion automatique de programmes de diffusion avec des contenus multimédias, Autonomy s’aventure sur le terrain encore peu défriché des services dédiés de gestion de contenu de la TVI.Ce qui ouvre la voie à plusieurs formes d’indexation des programmes, et facilite la numérisation. De même, cela permet l’encodage d’émissions : sur la BBC, l’une des clientes de Dremedia, “La technologie permet une retranscription automatique des dialogues du soap opera en texte pour les sourds et malentendants”, explique Dalida Mezzi, directrice du marketing Europe d’Autonomy.Sur le long terme, Autonomy s’intéresse de près à la personnalisation des contenus, qui devrait aboutir à un marketing personnalisé. A l’avenir, le client devrait pourra composer son propre menu : “A partir de la manière dont il se connecte sur sa TVI, on pourra générer de façon automatique ses programmes. Ce qui est prometteur pour la relation-client”, estime Dallila Mezzi. Et ce qui n’est pas sans rappeler certaines solutions déjà proposées par la start-up Kinomai.Une chose est sûre : alors que beaucoup décrient actuellement l’approche ASP, actuellement en déshérence, Autonomy semble persister dans cette voie ?” avec prudence. En la matière, Autonomy renvoie la balle à Dremedia : ” Le choix de lASP fait probablement partie de la stratégie de Dremedia, mais ce sont eux qui prennent les risques. Nous nous contentons, pour notre part, de vendre les licences “, conclut Dalida Mezzi.

🔴 Pour ne manquer aucune actualité de 01net, suivez-nous sur Google Actualités et WhatsApp.


Capucine Cousin