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Atrica et OneAccess, les start-up méconnues d’Interop

Le salon Networld+Interop, qui s’est déroulé à Paris du 6 au 8 novembre, ne s’est pas laissé totalement gagner par la morosité. Deux start-up ont annoncé leurs premiers gros contrats : Atrica, avec France Télécom, pour ses offres Metro-Ethernet ; et OneAccess, avec deux banques, pour remplacer du X.25.

Les solutions d’accès à l’Ethernet métropolitain se multiplient, et Networld+ Interop a été l’occasion de vérifier les investissements dans ce domaine. Après Completel, LambdaNet, Colt et Cegetel, c’est au tour de France Télécom de s’équiper de matériel Ethernet-SDH. Si le service d’interconnexion de LAN Ethernet va démarrer en région parisienne, ce sont, à terme, plus de vingt-cinq régions qui devraient être raccordées. Mais le positionnement vis-à-vis de l’actuelle offre d’interconnexion de réseaux locaux interLan reste secret, et le service n’a pas été encore officiellement lancé.

Une décision risquée ?

La firme israélo-californienne Atrica – dans laquelle l’opérateur historique a déjà investi (via Innovacom) plusieurs dizaines de millions de dollars – a été élue par France Télécom, et cela a permis d’y voir plus clair. Face aux choix effectués par les autres opérateurs sur des sociétés bien plus cotées dans ce secteur (Cisco, Extreme Networks, Foundry, Juniper, Nortel, ONI, Sycamore, ou encore, Riverstone), on ne pouvait, en effet, que s’interroger sur cette décision, apparemment risquée. François Tournesac, président de la structure française d’Atrica, précise que l’investissement de France Télécom dans sa start-up s’explique par sa capacité à gérer les contrats de services (SLA) et les flux issus de trafic TDM grâce des interfaces spécifiques (à même de supporter le multiplexage temporel). Le fait que les fonds levés proviennent également d’opérateurs comme Bell South, Bezeq, SBC, Telecom Italia et Telia semble aussi démontrer que la problématique d’exploitation, clé de la rentabilité chez les opérateurs, est bien prise en compte.Le responsable du projet Gigabit chez France Télécom, Alain Roy, souligne que la capacité et la possibilité d’évolution des châssis justifient le choix de l’opérateur. Interrogé sur le danger que pourrait représenter Atrica, étant donné son manque de notoriété, Éric Benhamou, président de 3Com et membre du conseil d’administration d’Atrica, rétorque que l’intégration au sein de réseaux existants, avec, en particulier, le support de la voix, n’est pas à la portée du premier venu ; et que l’équipe de R&D, d’origine Nicecom (ex-spin-off de 3Com spécialisée dans l’ATM), n’en est pas à son premier châssis.

Le manque de notoriété ne nuit pas

La même analyse pourrait être appliquée à OneAccess, une start-up qui rassemble les meilleurs ingénieurs français issus de TRT, puis de CS Telecom. La firme a dévoilé, lors d’Interop, ses premiers boîtiers voix-données destinés aux petites entreprises. Ils permettent, par exemple, de raccorder les agences bancaires à leurs sièges sociaux à moindre coût, en remplaçant toutes les liaisons X.25 bas débits par des liaisons ADSL, plus performantes. “Le retour sur investissement s’effectue en moins de six mois. C’est facilement vérifiable sur les factures Transpac”, explique Denis Behaghel, président de OneAccess, qui n’a, néanmoins, pas voulu révéler le nom des deux banques qui ont sauté le pas.

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Thierry Outrebon