AtosOrigin empoche Sema et la place de première SSII hexagonale
Officieusement en vente depuis plusieurs mois, la filiale de Schlumberger tombe dans l'escarcelle de la SSII franco-néerlandaise. Le chiffre d'affaires informatique du nouvel ensemble dépasse, en France, ceux d'IBM Global Services et de Cap Gemini.
Fin 2000, la société de services informatiques Atos faisait l'acquisition d'Origin, filiale en services informatiques du spécialiste de l'électronique Philips. Début 2001,
la société de services pétroliers Schlumberger
mettait la main sur la société de services informatiques Sema. Et vient d'annoncer ce lundi son intention de revendre sa proie à AtosOrigin pour 1,3 milliard d'euros. Un jeu de
meccano qui crée le
numéro un des SSII en France.50 000 employés, un chiffre d'affaires évalué à 5,6 milliards d'euros, le nouvel AtosOrigin va jouer dans la cour des très gros. En particulier en Europe, sa place-forte. ' Le Royaume-Uni va représenter
18 % de notre chiffre d'affaires ', explique Dominique Illien, membre du directoire de la SSII. ' La France reste notre premier marché, avec 28 %, soit un chiffre d'affaires de
1,5 milliard d'euros sur un marché de 23 milliards. 'Selon Pierre Audoin Conseil (PAC), AtosOrigin prendrait ainsi la première place dans l'Hexagone, devançant IBM Global Services (en excluant les activités maintenance de matériel et conseil en management pur).Pour Schlumberger, il s'agit surtout de solder une aventure malheureuse. La société avait en effet racheté Sema au moment où le marché des SSII commençait à se retourner. Et n'a jamais réussi à développer les
synergies espérées entre informatique et pétrole.Engagée dans un vaste processus de cession d'actifs (le prochain étant l'activité carte à puces, renommée Axalto), Schlumberger a décidé de se cantonner dorénavant au rôle d'actionnaire. La compagnie texane détiendra en effet 19 %
d'AtosOrigin, à côté des 32 % de Philips. Dans le domaine de l'informatique, il ne lui restera plus que les activités Oil & Gas et
LHS.