Asie (10 juin) : piratage, évasion, ours en peluche et paradis nordique
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Cette semaine, l’industrie nippone fait un état des lieux du piratage, le créateur de DoA nous fait bisquer en attendant l’E3…
Cette semaine en Asie, l’industrie japonaise fait un état des lieux du piratage, le papa de DoA nous fait bisquer en attendant l’E3, Square Enix fait copain copain avec Kojima, un groupe de Chinois internés pour dépendance vidéoludique.
Etat des lieux du piratage au Japon
Bannière publicitaire pour le R4/Magicon, l’année dernière à Osaka. – Bannière publicitaire pour le R4/Magicon, l’année dernière à Osaka.
Le Cesa, le syndicat représentatif de l’industrie informatique au Japon et organisateur du Tokyo Game Show, vient de publier un premier état des lieux du piratage au pays du Soleil-Levant. Selon l’étude, le piratage aurait coûté à l’industrie près de 3,8 milliards de yens au niveau mondial et 918 millions sur le marché intérieur, un chiffre qui ne prendrait en compte que le piratage sur DS et sur PSP entre 2004 et 2009, à l’exclusion du P2P.
Les Japonais se seraient ainsi hissés au deuxième rang des plus gros consommateurs de piratage informatique au monde, derrière les Etats-Unis et devant la Chine, bien que l’immense majorité des serveurs pirates soit hébergée hors du pays. Malgré un combat sans merci mené par Nintendo, les copieurs DS de type R4 (souvent surnommés Magicon au Japon) continuent de se vendre comme des petits pains.
Hyper Dimension Game Neptune. – Hyper Dimension Game Neptune.
Les titres les plus contrefaits sont Pokémon Platine et Diamant, avec une estimation de 2 millions d’exemplaires pirates pour chacun, suivis de près par Dragon Quest IX, Mario Party DS et New Super Mario Bros. Des chiffres qui reflètent plutôt bien la popularité des titres en question. On retrouve un écho de cette dure réalité dans Hyper Dimension Game Neptune, un RPG sur PS3 totalement barré développé par Compile Heart pour Sega.
Les turpitudes de l’industrie avaient déjà été brillamment mises en scène par Sega avec le délirant SeGaGaGa sur Dreamcast, mais Neptune fait encore plus fort. Jugez plutôt : vous incarnez la machine de votre choix, dans un univers en forme d’allégorie de la guerre des consoles. Les principales machines, éditeurs, etc. sont personnifiés sous la forme de charmantes donzelles légèrement vêtues, la grande méchante de l’histoire n’est autre que la déesse Magicon, une allusion nullement voilée au R4 et au fléau du piratage. La sortie de Neptune est prévue pour le 29 juillet au Japon.
