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Apple tente d’imposer ses portables à l’école

L’éducatif reste l’un des quatre marchés du fabricant californien. Mais il est difficile d’appliquer en Europe les recettes qui ont fait le succès du groupe outre-Atlantique.

L’an dernier, Apple a perdu au profit de Dell sa place de leader sur le marché américain de l’enseignement, toutes machines confondues. Frustrant pour celui qui s’est toujours fait un point d’honneur à revendiquer des liens privilégiés avec le monde de l’éducation. Faux pas stratégique ou échec marketing ?En tout cas, Steve Jobs, le patron d’Apple, espère bien récupérer son leadership dès cette année. Et ce, grâce à des contrats comme celui qui vient d’être signé avec les écoles publiques du comté d’Henrico, dans l’État de Virginie : 23 000 i-Books destinés à équiper profs et élèves du secondaire. “La plus grosse vente d’ordinateurs portables jamais réalisée sur le marché de l’enseignement”, clame Steve Jobs. Pour en arriver là, les ingénieurs d’Apple sont retournés à leur planche à dessin. Mission : réinventer l’i-Book. À l’arrivée, un portable plus fin, plus léger et plus solide censé répondre aux contraintes inhérentes au milieu scolaire (robustesse, transport, solutions proposées, etc.). Sur le marché des portatifs destinés au segment de l’éducation, l’an dernier, le constructeur disposait aux États-Unis d’une part de marché de 18,2 % selon les chiffres du cabinet d’études IDC. Ce qui faisait d’Apple le premier vendeur dans l’éducatif.

Une croissance de 37 % sur le marché des portables

Outre-Atlantique, la firme de Cupertino ne peut se permettre de négliger le marché du portable qui tutoie depuis deux ans les 37 % de croissance, quand celle des machines de bureau conventionnelles atteint péniblement les 15 %. D’autant plus que le cabinet d’études IDC semble résolument optimiste quant à la poursuite de cette tendance à moyen terme. Bien entendu, Apple espère bien exporter sur le Vieux Continent son succès américain. Malheureusement, la firme de Steve Jobs reste à la traîne, malgré son recentrage sur quatre domaines clés : grand public, éducatif, créatif et les petites et moyennes entreprises.

Des mises au point politiques

En France, la direction tente de faire bouger les choses : équipe marketing dédiée, revendeurs agréés…“L’éducation constitue le segment de marché le plus important pour nous”, assure Jean-René Cazeneuve, directeur général du groupe en France. Et, ce n’est pas le premier en terme de chiffre d’affaires. “Il y a plus de 70 000 établissements scolaires en France. Ceux qui payent sont les collectivités locales. Or, il y aurait une mise au point à faire entre le discours des politiques, des recteurs d’académie et les donneurs d’ordre qui doivent justifier leur décision par des objectifs ou des taux d’utilisation de machines”, rappelle François Auque, directeur commercial d’Apple pour le secteur éducatif.

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Gilles Musi