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Ange gardien et démon à la fois

Un jour peut-être, il sauvera des vies sur la route ou assurera la sécurité dans les lieux publics. Il s’agit d’un système de vision électronique qui,…

Un jour peut-être, il sauvera des vies sur la route ou assurera la sécurité dans les lieux publics. Il s’agit d’un système de vision électronique qui, pour le traitement de l’image, s’inspire du fonctionnement du cerveau.Mis au point par la société française BEV (Bureau Etudes Vision), ce système repose sur une puce électronique capable de reproduire les propriétés d’anticipation et de compréhension des circuits neuronaux de la vision humaine.Baptisée GVPP, pour Generic Visual Perception Processor, cette puce peut analyser des images fixes (tirées d’une cassette VHS) ou des vidéos issues d’une caméra standard (capteur Cmos, CCD et infrarouge). Elle peut isoler jusqu’à huit objets ou personnes et les suivre simultanément.La puce GVPP analyse la vitesse, la direction, la forme, la teinte et la luminance de chaque pixel. “Elle peut traiter 50 milliards d’instructions à la seconde”, explique Patrick Pirim, son concepteur. Selon lui, la souplesse du système et son faible coût ouvrent la voie à de multiples applications : surveillance du trafic routier, analyse d’images satellites ou médicales, jeux vidéo, etc.Parmi les usages les plus prometteurs, il y a la sécurité routière. Installé dans une voiture, le système GVPP peut scruter le visage du conducteur en se concentrant sur ses yeux et détecter le moindre signe d’assoupissement. A l’extérieur du véhicule, il contrôle la trajectoire en prenant comme repère le marquage au sol. Il pourrait même assurer le respect du code de la route en repérant les panneaux de signalisation et limitations de vitesse. Transmises à l’ordinateur du véhicule, les informations déclencheraient un message d’alerte.Un autre domaine d’application dans lequel ce procédé pourrait briller est plus délicat. Il s’agit de la surveillance des personnes. Détecter des comportements suspects dans les couloirs du métro, dans une gare ou un aéroport ou effectuer un contrôle facial dans la foule. En effet, couplée à une base de données de portraits, cette puce intelligente se transformerait en véritable espion

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Marc Zaffagni