Amnesty International invite les citoyens au cybercafé
Ce week-end, les groupes parisiens d'Amnesty International s'installent dans un cybercafé parisien. Le but : faire participer les citoyens à des actions de défense de prisonniers d'opinion jugés en danger.
Les 11 et 12 décembre prochains, les groupes parisiens d'Amnesty International s'installeront dans un des plus grands cybercafés parisiens, le XS Arena, situé boulevard de Sébastopol. Pendant 24 heures non stop, à partir de
samedi midi, les membres de l'association inviteront les gens à participer à un marathon des ' actions urgentes ' (AU).L'opération consiste à submerger de télécopies, mails et courriers, les autorités politiques, judiciaires ou pénitentiaires d'un pays pour venir en aide à une ou plusieurs personnes menacées ou arrêtées pour leurs opinions (politiques,
religieuses, etc.). Le but : réclamer un procès, une enquête ou de meilleures conditions de détention pour les victimes.L'association mène régulièrement ce type d'action. Ses membres et sympathisants, inscrits dans le réseau des actions urgentes, sont sollicités en moyenne tous les quinze jours. A chaque action urgente, ce sont des dizaines de milliers
de courriers qui sont expédiées. Avec des résultats concrets. Selon Amnesty, l'an dernier, dans 42 % des cas, des améliorations décisives ont été obtenues.En 2001, la section polonaise d'Amnesty International eut l'idée de créer un marathon des actions urgentes, dans le but de convier la population à ce type d'action, de l'informer et de lui montrer l'utilité concrète de la démarche.
' L'idée est de faire comprendre aux gens qu'ils ont plus de pouvoir qu'ils ne le pensent ', explique Claudine Nouvion, conseillère nationale, en charge de la communication des groupes parisiens
d'Amnesty International.Cette année, la France rejoint donc le cortège de sections (dans 30 pays) participant aux 24 heures des actions urgentes. ' Nous avons immédiatement pensé à un cybercafé. La plupart d'entre nous
utilisent le mail aujourd'hui. C'est en effet un moyen d'action très rapide, bien adapté au concept d'action urgente ', expose Claudine Nouvion.
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