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Alcatel part de nouveau à la conquête de l’Asie

Sévèrement secoué par la crise asiatique, le constructeur français redresse la barre en Asie, notamment par des partenariats.

A Hong Kong, Alcatel occupait deux stands pour bien montrer que la tendance du marché asiatique lui est à nouveau profitable. “Sur le marché du GSM, nous avions une très bonne position jusqu’à la crise asiatique, qui nous a été plutôt défavorable car ce marché était prioritaire pour développer notre présence GSM “, reconnaît Jozef Cornu, directeur du groupe.“Le marché recommence à nous être favorable, avec une bonne présence en Chine sur les équipements”, poursuit-il, expliquant encore qu’Alcatel a récemment démarré son activité de fabrication de terminaux dans ce pays. “Tout cela va accroître notre position dans le mobile en Asie, position, pour le moment, assez faible car nous avons jusqu’à maintenant donné la priorité à l’Europe”, assure-t-il. Alcatel a également noué des partenariats en Asie, dans la perspective du développement des réseaux cellulaires de 3G.Le constructeur tricolore négocie actuellement avec plusieurs fournisseurs OEM japonais pour disposer des premiers combinés téléphoniques UMTS dès cette année. Il s’agit, pour Alcatel, de participer, au courant de 2001, aux premiers déploiements de réseaux cellulaires UMTS, notamment en Europe. “Nous n’avons pas encore arrêté de choix quant à notre futur fournisseur OEM. Mais ce ne devrait pas être Fujitsu, notre partenaire pour la partie accès radio”, précisait, à Hong Kong, Jean-Louis Hurel, directeur marketing de la division Mobiles d’Alcatel.

IP et ATM

La firme de Serge Tchuruk compte bien aussi faire sa place sur le marché IP, en forte croissance en Asie. L’équipementier doit lancer, dans les semaines à venir, un gros routeur d’infrastructure, capable de concurrencer ceux de Cisco Systems et de Juniper Networks. En parallèle, Alcatel continue à pousser sa ligne de produits ATM, puisqu’il lui faut bien rentabiliser l’acquisition de Newbridge.Enfin, il espère obtenir des commandes pour les réseaux mobiles de troisième génération. Même si elles risquent de ne pas se traduire par des chiffres d’affaires très importants dès 2001, le constructeur, comme tous ses concurrents, sait que le profit sera, à terme, important.

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Jérôme Desvouges