Passer au contenu

Alcatel limite les dégâts et Cisco amorce une timide remontée

Le Français est dans le rouge et supprime dix mille postes en Europe. L’Américain repart, mais ne retrouve pas ses résultats de l’an passé.

Hier alliés et aujourd’hui rivaux, Alcatel et Cisco ont publié à quelques jours d’intervalle leurs résultats : le troisième trimestre 2001 pour l’un et le premier de l’année fiscale 2001-2002 pour l’autre. “Nous avons limité les dégâts”, estime Serge Tchuruk, PDG d’Alcatel. De fait, le chiffre d’affaires plonge de 18 % pour atteindre 5,613 milliards d’euros. Au chapitre des explications : l’atonie du marché nord-américain, le recul de l’activité optique sous-marine et la chute des ventes de téléphones mobiles.

Une perte annuelle inférieure à celle de Lucent ou Nortel

La perte nette d’Alcatel se monte à 558 millions d’euros (contre un bénéfice de 297 millions d’euros en 2000). Au final, l’industriel pense terminer l’année sur un chiffre d’affaires proche de celui de l’an 2000, avec un résultat opérationnel négatif de quelques centaines de millions d’euros. Quant à la perte annuelle, elle s’établira autour de 5 milliards d’euros, tandis que Nortel ou Lucent en ont creusé de supérieures en un trimestre.Côté emploi, avec l’annonce de dix mille nouvelles suppressions en Europe, l’industriel aura taillé dans ses effectifs trente-deux mille cinq cents postes entre 2000 et 2002, ce qui le place derrière Nortel (cinquante mille), Motorola (trente neuf mille) et Lucent (trente-huit mille), mais devant Ericsson (vingt-deux mille) et Siemens (quinze mille).Pour sa part, Cisco affiche un bilan légèrement supérieur aux prévisions des analystes. Le chiffre d’affaires, de 4,45 milliards de dollars, reste inférieur de 32 % à ce qu’il était un an plus tôt, mais il augmente de 6 % par rapport au trimestre précédent. Même tendance positive côté résultats. Si la perte nette s’élève à 268 millions de dollars, contre un bénéfice de 798 millions en 2000, le résultat opérationnel (hors dépenses d’acquisition, de restructuration, etc.), se monte à 332 millions de dollars.La “mécanique” Cisco semble donc repartir doucement, d’autant que le prochain trimestre semble, lui aussi, traduire une légère hausse, selon le directeur financier. De là à penser que toute l’industrie voit le bout du tunnel, il y a une marge : une hirondelle ne fait pas le printemps.

🔴 Pour ne manquer aucune actualité de 01net, suivez-nous sur Google Actualités et WhatsApp.


Jean-Pierre Soulès