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Alain Fiocco, directeur du marketing produits EMEA(*) de Cisco : ” Un énorme réservoir du côté du grand public “

La messagerie électronique caractérise la culture Cisco. L’un de ses dirigeants détaille son usage et se livre au jeu des pronostics.

Actuellement, on compte plus de 670 millions de détenteurs d’une boîte aux lettres. Quelles sont les perspectives économiques de ce marché ?Le plus gros réservoir est à rechercher du côté du grand public. Car la plupart des gens qui ont un PC chez eux ont une seule adresse de messagerie électronique, qu’ils partagent entre eux. Ce à quoi on va assister, c’est donc à la mise en ?”uvre du principe “une adresse e-mail pour un utilisateur “. À chacun son e-mail, aussi bien dans les PME que dans les foyers ! Au niveau des grands comptes, c’est presque fait. Mais, dans l’administration, beaucoup de gens ne savent même pas qu’ils ont une adresse de messagerie… Dans certains ministères, et non des moindres, moins de 10 % des utilisateurs potentiels sont au courant.La messagerie vocale constitue-t-elle une menace pour le développement de cet outil ?Elle ne va pas “mordre” sur l’e-mail. Elle va juste se développer parallèlement. Par ailleurs, même si la culture de l’e-mail chez Cisco est fondamentale, elle n’est pas exclusive de la messagerie vocale : au point que nous ne saurions pas travailler sans elle. Le problème, c’est, par exemple, qu’il est difficile d’interrompre le message en cours de route. On perd beaucoup de temps avec des contraintes de ce type. En fait, il nous faut inventer des formules d’intégration de tous ces outils pour libérer du temps et rendre le travail de groupe plus efficace.Quel est l’encombrement de la bande passante attribuable aux e-mails ?Je n’ai pas de chiffre en tête, mais ce n’est pas négligeable du tout. Surtout dans le cas des e-mails avec fichier attaché, qui représentent à peu près 10 % du total. Est-ce que la part de ce type de message va augmenter ? C’est difficile à dire. Si c’est le cas, cela va fortement toucher la bande passante.On estime à 50 % le taux d’échec des négociations amorcées uniquement par e-mail. Êtes-vous d’accord ?Cela ne m’étonne pas. Avec l’e-mail, il n’y pas vraiment d’interactivité. On peut mener une négociation, même la conclure par e-mail, mais si on ne l’entreprend qu’avec ce seul moyen, le risque d’échec est énorme.(*) EMEA : Europe, Moyen-Orient, Afrique

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Pierre-Antoine Merlin