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Agnès Audier (Vivendi Universal Net) : ” Après MP3.com, le temps n’est plus aux acquisitions “

Codirecteur géneral de Vivendi Universal* Net, Agnès Audier revient sur les motivations qui ont présidé au rachat de MP3.com. Au-delà de son audience, MP3.com apportera sa technologie et son savoir-faire marketing à l’ensemble des entités réunies autour de l’alliance Sony-Universal.



01net. :
Qu’est-ce qui a motivé l’acquisition de MP3.com par Vivendi Universal ?
Agnès Audier : C’est avant tout les compétences technologiques de leurs cent cinquante ingénieurs qui nous ont intéressé. Ces capacités étaient pour nous très importantes, comme dans le domaine de l’e-mailing. MP3.com a des outils très performants pour la promotion d’artistes, d’albums, d’événements, ou de ticketing. En plus, ils ont un très beau site. Au final, être leader en termes d’audience et de savoir-faire technologique est une bonne garantie.MP3.com remplit-il toutes les conditions pour distribuer le catalogue de Duet ?Les sites du groupe ont tous vocation à distribuer Duet. MP3.com a évolué dans un sens qui nous satisfait. Le site ne pose plus de problèmes, pour nous comme pour les autres majors. Par ailleurs, nous créerons des synergies entre nos sites, que se soit entre nos portails de musique, ou entre des sites d’univers différents, comme le jeu et la musique, dans le domaine de la promotion et du marketing. Actuellement, nous mettons aussi en place une stratégie de renvoi des abonnés en ligne vers le hors ligne.Pensez-vous que le public de MP3.com soit plus sensible que celui de Napster à l’achat en ligne. Les analystes prévoient en effet des difficultés pour Napster à transformer ses utilisateurs en acheteurs ?Ce sera beaucoup moins risqué. Sur Napster, les gens vont uniquement chercher des contenus gratuits, et ils seront d’autant plus rares que les contenus deviendront payants. MP3.com a une très large partie gratuite, et cela ne changera pas. Nous allons juste rajouter des services payants, c’est ça le pari. Nous n’avons pas les mêmes challenges que Napster.Allez-vous continuer à procéder par acquisitions dans le secteur de la musique en ligne ?Non. Le temps n’est plus aux acquisitions. Nous allons nous concentrer à consolider nos actifs. Avec ce rachat, nous avons dorénavant les moyens de créer bon nombre de synergies entre GetMusic, dont nous venons de racheter 50 % des parts à Bertelsmann, FarmClub et Emusic (éditeur du site RollingStone.com). En outre, la technologie de MP3.com nous sera utile pour donner une bonne ergonomie à Duet et faciliter son utilisation. Nous pourrons aussi utiliser leurs technologies dans le domaine de la vidéo.Jean-Marie Messier a déclaré hier que MP3.com sera rentable dès cette année. Comment comptez-vous vous y prendre ?Nous allons accélérer le mouvement de vente des technologies développées par les ingénieurs de MP3.com, à l’intérieur comme à l’extérieur du groupe. De plus, nous allons créer de nouvelles sources de revenus, en proposant notamment des services payants supplémentaires, ou, là aussi, en développant des synergies entre nos sites. Nous allons aussi faire des efforts pour que MP3.com soit plus présent en Europe, où il nest pas encore très important.

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Frantz Grenier