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Adobe affiche une croissance à deux chiffres

Le chiffre d’affaires annuel de l’éditeur, en progression de 11 %, approche 1,3 milliard de dollars. Il se veut dorénavant éditeur de plates-formes.

Comme prévu, la société californienne a présenté le 11 décembre dernier de bons résultats pour l’année 2003. Adobe boucle son exercice fiscal avec un quatrième trimestre record, supérieur aux prévisions les plus
optimistes.Les ventes se sont établies à 359 millions de dollars ?” en progression de 22 % d’une année sur l’autre ?” au cours des trois derniers mois. Et sur les douze derniers, le spécialiste du
PDF renoue avec une croissance à deux chiffres. Le chiffre d’affaires 2003, en augmentation de 11 %, atteint 1,295 milliard de dollars ?” soit un niveau
légèrement supérieur à celui de l’an 2000.Ce retour à la croissance devrait se prolonger l’an prochain, de manière à peine moins soutenue. Le P-DG d’Adobe, Bruce Chizen, n’a d’ailleurs pas renoncé à ses rêves de grandeur. Il a toujours en tête de
faire d’Adobe un éditeur multimilliardaire.Il se montre néanmoins plus prudent que par le passé dans ses pronostics. ‘ Dites-moi comment se portera l’économie dans les prochaines années et je vous dirai quand nous atteindrons 5 milliards de
dollars. ‘
Les ventes d’Adobe se répartissent de manière à peu près équivalente entre trois grandes lignes de produits. La quatrième, liée aux ventes en OEM de la technologie Postcript, étant plus marginale.Les principales sources de revenus proviennent donc des divisions Creative Professional ?” Creative Suite, Photoshop, Golive, Indesign, etc. ?”, Digital Imaging and Video ?” Premiere, After Effects,
Photoshop Album, etc. ?” et ePaper ?” Acrobat et la nouvelle ligne de serveurs. Cette dernière progresse de 40 % par rapport à l’an dernier.Mine de rien, Adobe a entamé une profonde mutation. De vendeur de produits, il aspire à devenir un éditeur-vendeur de plates-formes. Il a ainsi créé
une suite qui réunit ses principaux logiciels graphiques et de publication.Le virage est encore plus significatif dans l’activité ePaper, avec une orientation serveurs. Celle-ci découle du rachat de la société Accelio, anciennement Jetform. Au cours du quatrième trimestre, la firme de San José a signé
trente-cinq projets serveurs, d’une valeur moyenne de 114 000 dollars.

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Olivier Roberget