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Accéder aux fonds cartographiques sans en supporter les coûts

Grâce au réseau, l’éditeur français Geo Concept loue les coûteux fonds de cartes dont il détient les licences. Une économie d’échelle pour le prestataire, et des données géographiques meilleur marché pour le client.

À moins de 91 500 euros (600 000 francs) la France détaillée, les cartes numériques sont loin d’être à la portée de toutes les bourses. Et peu d’entreprises seront prêtes à payer si leur usage des cartes ne se limite qu’à la consultation. Pourtant, localiser géographiquement des informations clients et les recouper avec des informations sociologiques peut s’avérer stratégiquement très important.Pour faciliter l’accès aux systèmes d’informations géographiques, l’éditeur français Geo Concept a choisi de “ rendre disponible les fonds cartographiques à moindre coût en les mutualisant “, selon Albert da Silva, responsable marketing produit de la société. Geo Concept a ainsi créé la technologie WAM (Web Access Map). L’idée : permettre aux sociétés, moyennant une location, d’accéder à ses fonds cartographiques par internet. L’équipe a investi dans des fonds de cartes, acquérant des droits pour l’Europe entière, dans un premier temps, auprès de l’Américain Navigation Technologies (Nav Tech). Les données numériques constituant ces cartes ont ensuite été sécurisées pour éviter qu’elles soient modifiées ou altérées. Stockées sur les serveurs de l’entreprise, les clients y accèdent par le réseau, chargeant sur leurs machines uniquement le fond de carte. Si elles le souhaitent, les entreprises peuvent stocker ces cartes sur leurs serveurs en interne, la technologie est alors appelée Local WAM. “ Nous transformons des systèmes d’informations géographiques simples en véritables navigateurs web“, assure le responsable marketing. Quel que soit le format de travail utilisé, toute carte peut être recherchée et visualisée dans l’environnement de travail du client. “C’est comme si on transformait un document Word en navigateur internet “, explique Albert da Silva.

La France bientôt en poche

L’éditeur a choisi de proposer la technologie en offres ” packagées ” pour le transport et la logistique par exemple. C’est ce qu’utilise Chronopost pour optimiser le déploiement des flottes. Pour enrichir ces fonds de cartes venant de l’IGN (Institut géographique national) ou de Nav Tech, Geo Concept dispose de données sociodémographiques sur l’ensemble du territoire. Données que l’on peut croiser, grâce aux requêtes, avec des fichiers clients, par exemple.Pour améliorer encore l’ergonomie de ses cartes, Geo Concept a développé en interne la technologie Smart Label qui permet d’ajuster en dynamique la toponymie lors des zooms et changements d’échelles des cartes. Une technologie que n’a pas tardé à licencier Maporama, spécialiste de l’information géocentrique online.Suite inéluctable, la mobilité et les cartes allant souvent de pair, la société vient de travailler à une adaptation aux assistants numériques. La difficulté majeure : faire tenir ces cartes ?” très gourmandes en espace mémoire ?” sur des outils nomades. “ La carte de France représente 600 méga-octets“, constate ainsi Albert da Silva. Et l’équipe R & D de sortir un format de compression inédit. Au lieu de traiter le document d’un seul coup, la décompression se fait à la volée, c’est-à-dire au fur et à mesure des besoins de consultation du document. Résultat : la carte de France tient dans le creux de la main !

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Agathe Remoué