Passer au contenu

A la recherche de la nouvelle star de la virtualisation

VMWare et Microsoft n’ont qu’à bien se tenir. Deux nouveaux venus, Xen et Katana, s’attaquent à la virtualisation.

L’année commence fort sur le front technologique. Deux semaines et déjà deux nouveaux logiciels de virtualisation des serveurs Intel. Sur ce terrain, on connaissait VMWare,
pionnier et leader, et, depuis septembre dernier, Microsoft, qui tente d’imposer son
Virtual Server. Mais les petits nouveaux risquent de faire beaucoup plus de bruit : Xen, avec ses performances ahurissantes, VirtuOS avec sa technologie héritée de
Digital.

Xen oblige à modifier les systèmes d’exploitation

Projet open source mené tambour battant par l’université de Cambridge, Xen fonctionne comme un super
Bios qui partage les ressources physiques (processeur, mémoire, entrées et sorties) entre les différents systèmes d’exploitation qui tournent. Il ne s’agit donc pas, à
proprement parler, de machines virtuelles, puisque la couche matérielle physique n’est pas répliquée sur chacun des systèmes d’exploitation.Tous communiquent directement avec le matériel via la couche Xen, ce qui autorise des performances très proches du mode natif. Seul défaut, il faudra modifier le noyau des systèmes d’exploitation afin qu’ils échangent avec
la couche Xen (les applications restent compatibles).Pour l’heure, le programme fonctionne avec des noyaux Linux 2.4, 2.6 et NetBSD modifiés. La sortie d’une version FreeBSD et Plan 9 est imminente. Mais il n’existe évidemment pas de version Windows, puisqu’il
faudrait ‘bidouiller’ le système de Microsoft.Xen est disponible depuis un an. Mais la version 2.0.2, lancée la semaine dernière, se révèle beaucoup plus aboutie. C’est sans doute pourquoi Novell et Red Hat ne tarissent plus d’éloges sur le projet : tous deux
testent des versions de Suse et de Red Hat Entreprise compatibles Xen.A noter que l’initiative a également reçu le soutien d’Intel, d’AMD et de HP. Le constructeur suit le projet dans le cadre de son
Utility Computing. Quant aux fondeurs, ils souhaitent s’assurer que leurs futures puces à double c?”ur tireront le meilleur de la technologie.

Un seul système d’exploitation pour plusieurs machines interconnectées

L’autre nouveau venu dans le petit monde de la virtualisation se nomme Katana. Son très attendu VirtuOS autorise quelque chose d’unique sur les serveurs Intel : il considère un ensemble de 128 petits serveurs
physiques comme un seul et énorme serveur virtuel. Là où Virtual Server, VMWare et Xen font tourner plusieurs systèmes d’exploitation dans une seule machine, VirtuOS réalise l’opération inverse : faire tourner un seul système
d’exploitation, mais sur plusieurs machines physiques interconnectées en Infiniband.Une technologie très proche de ce qui se pratique dans la virtualisation du stockage ou sur certains clusters de serveurs Unix. Il n’y aura ni à modifier le système d’exploitation ni les applications. Mais Katana reste
avare de détails quant à la façon dont il réalise ce tour de force, notamment avec du matériel standard. Et il invite à attendre le lancement officiel de VirtuOS, en février.Dans tous les cas, il ne faudra pas quitter ces deux challengers des yeux. Car, s’ils tiennent leurs promesses, VMWare et Microsoft risquent d’avoir du fil à retordre.

🔴 Pour ne manquer aucune actualité de 01net, suivez-nous sur Google Actualités et WhatsApp.


Anicet Mbida