Passer au contenu

4. Diffuser du son et de l’image

Les débits exigés pour diffuser des programmes sont souvent hors de prix pour de nombreux hébergeurs. TV-Radio.com a donc fait appel à un réseau de distribution annexe.

Avec deux millions et demi d’heures de programmes mensuelles et 32 To de données transférées par mois, TV-Radio.com a de quoi effrayer les hébergeurs les plus solides. À sa création, en 1999, le premier défi fut de trouver la bonne solution d’hébergement. “Le problème était de monter au meilleur coût une plate-forme de streaming capable de gérer une charge importante. Il nous fallait 22 Ko/s de bande passante pour un seul flux radio. Cela terrorisait les prestataires. Les seules propositions que nous recevions coûtaient plusieurs centaines de milliers d’euros pour une capacité inférieure à nos besoins“, se souvient Philippe Hénaux, directeur général de TV-Radio.com.

Séparer les trafics

La solution a été alors de séparer les trafics et c’est Apple, involontairement, qui l’a trouvée. À l’époque, celui-ci tentait de créer son réseau QuickTime-TV, avec Akamai. TV-Radio.com a pris contact avec les deux éditeurs et participé à l’ouverture du premier point d’entrée européen de la technologie de streaming Akamaï en Europe. “C’est cette opportunité qui nous a permis de nous lancer. En trois mois, la plate-forme était en place, et nous avons bénéficié de la présence d’ingénieurs d’Akamai pour la mise en ?”uvre“, poursuit Philippe Hénaux.Aujourd’hui, TV-Radio.com est hébergée chez Worldcom, où l’entreprise dispose d’un serveur haute disponibilité fonctionnant avec Linux, et de bases de données Oracle. Tout le reste emprunte un réseau de distribution de contenu tiers fourni par Akamaï et, depuis peu, par Speedera, “ autant par souci de redondance que pour faire jouer la concurrence“, précise le directeur. TV-Radio.com recourt à un site d’encodage central à Paris et à une cinquantaine d’autres en France, qui traitent au total les programmes de 300 radios et rendent ces contenus accessibles sur Internet par le biais des réseaux d’Akamaï et de Speedera. Ainsi, lorsqu’un internaute souhaite écouter une radio sur le web, une partie des informations (la navigation) est issue du site hébergé, les programmes émanant du réseau de distribution.”L’avantage de dissocier le flux de streaming du reste du trafic est que Worldcom ne nous vend qu’une connexion à 4 Mbit/s, destinée aux internautes. Pour qui veut faire du streaming, cela rend les choses plus simples et moins chères“, note Philippe Hénaux. Mais une telle organisation requiert de bonnes ressources techniques en interne. “Il faut conserver en interne son c?”ur de métier. Nous développons des interfaces et des programmes de statistiques pour nos clients, par exemple, et externalisons tout ce qui n’est pas notre métier.

🔴 Pour ne manquer aucune actualité de 01net, suivez-nous sur Google Actualités et WhatsApp.


Jérôme Saiz