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3Com, un constructeur sous pression

Surclassé par Cisco dans le domaine des gros commutateurs, 3Com s’est recentré sur les produits d’accès et les équipements pour PME.

Traversant une mauvaise passe, 3Com a conclu, cet été, une restructuration en profondeur. Le constructeur veut se consacrer exclusivement à l’accès pour les entreprises comptant jusqu’à trois mille postes. De fait, la société abandonne ses activités de c?”ur de réseau récemment reprises par Extreme Networks. Cette décision laisse quelque peu amers les dirigeants de la filiale française. “ Nous réalisions 16 % de l’activité de la division, alors que l’Hexagone ne pèse que 4 % du marché mondial “, regrette Jehan Coquebert de Neuville, directeur général de la filiale française. Ce dernier entend cependant appliquer, sans états d’âme, les décisions prises à Santa Clara. “C’est un phénomène des plus classiques où les arbitrages dépendent de la croissance du marché eu égard au retour sur investissement“, ajoute-t-il.

Opération séduction

Concrètement, 3Com se recentre sur les cartes réseaux et les commutateurs pour groupes de travail, la téléphonie sur IP (à travers NBX Corp., racheté il y a un an), l’ADSL (en partenariat avec Copper Mountain), les modems-câble, les réseaux locaux sans fil, etc.Ce repositionnement passe par une réduction importante de l’effectif de la filiale française ramené de cent dix à soixante personnes. La firme justifie ce “ mini plan social ” par une remise à plat de sa stratégie de distribution, désormais 100 % indirecte, et à laquelle le groupe doit consacrer 120 millions de dollars à l’échelle européenne.

Rien n’est gagné

3Com souhaite également développer sa politique de ” packs ” (comme pour son produit OfficeConnect), et compte renforcer ses relations avec ses partenaires, en ouvrant notamment un centre d’appels spécifique à la France. Enfin, pour accroître la notoriété de la marque, 3Com investit actuellement 160 millions de dollars dans sa communication à l’échelle mondiale.Le constructeur s’efforce donc de bouger dans un environnement qui ne lui est guère favorable, puisqu’il a été confronté à un recul de 16,7 % de son chiffre d’affaires (4,3 milliards de dollars) et à un résultat d’exploitation en chute libre (à peine 18,8 millions de dollars) au cours de son dernier exercice fiscal.

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Henri Bessières