Sony Vaio VPC-W11S1E/W : la promesse
Secteur de croissance -tout du moins en volume- le segment des netbooks n’est désormais plus la chasse gardée des «Taïwanais» Asus, MSI et Acer, puisque tous les acteurs majeurs disposent d’un voire de plusieurs modèles. Tous? Non: d’irréductibles Japonais avaient décidé de ne proposer qu’un seul modèle, très exclusif, le Vaio P. Face à ce demi-échec, les équipes de Sony se résignèrent à proposer un netbook plus conventionnel: le Vaio VPCW11S1 (testé dans sa version blanche, VPCW11S1E/W).
Sony Vaio VPC-W11S1E/W : la réalité
Pour ceux qui ne suivent pas l’actualité informatique, vous pouvez découvrir ici notre article expliquant ce que sont les netbooks. En une phrase: ce sont des mini-PC économiques. Des machines qui partagent toutes plus ou moins la même base technique. Car, à l’instar de la Fédération automobile internationale en F1, Microsoft et Intel jouent le rôle de maîtres du jeu dans ce domaine et ne laisse que peu de champ aux constructeurs.
Mais fiers de leurs produits, les ingénieurs de Sony ont contourné les différentes règles (un processeur Atom, pas plus de 1 Go de RAM et 160 Go de HDD, etc.) en installant dans leur Vaio W11 un écran d’une résolution pas commune pour un netbook: 1366×768 pixels, soit ce que l’on appelle abusivement de la «HD Ready».
Le même en plus confortable… pour les yeux tout au moins
Ce qu’il y a de frustrant avec un netbook au format 10,1 pouces c’est, outre le clavier étriqué, la résolution d’écran de 1024×600. Insuffisants pour afficher pleinement certaines fenêtres, les 600 pixels de hauteur représentent, pour certains utilisateurs (novices notamment), un vrai handicap.
Les 1366×768 pixels (720p) de la dalle de ce Vaio sont comme un grand bol d’air pour Windows XP. Il n’y a plus lieu de jongler avec les fenêtres ou de passer systématiquement Firefox en plein écran pour afficher correctement les pages Web. Le revers de la médaille est que les lettres sont plus petites, mais sachez que Windows laisse à l’utilisateur la possibilité de grossir les polices système.
Des doigts un petit peu moins à l’étroit
Taper les 700 pages de sa thèse sur « L’ostracisme des okapis dans la Grèce préhellénique » sur le clavier d’un netbook 10 pouces n’est pas la chose la plus confortable du monde, loin s’en faut. Outre la difficulté du sujet, c’est avant tout la petite taille du clavier qui handicape ces modèles. Or ce Vaio W11S1 tire son épingle du jeu: les petites touches très espacées permettent une frappe plus précise et leur faible hauteur limite l’effort à faire pour presser les touches. La disposition demeure étriquée mais reste l’une des meilleures du monde des netbooks, avec celle de son concurrent le Toshiba NB200.
Des performances insuffisantes pour profiter pleinement de la résolution HD
Pouvoir afficher de la HD c’est bien, être assez puissant pour traiter l’image c’est mieux. Et là, c’est le drame: la solution graphique intégrée Intel, suffisante pour la vidéo standard (DivX, Mpeg, etc.) s’écrase complètement quand il s’agit de digérer de la HD. Testées avec le film Home de Yann Arthus-Bertrand disponible gratuitement sur YouTube (vu plus de 1,7 million de fois), les capacités de décodage du processeur vidéo n’arrivent pas à afficher une vidéo Web 720p. Vivement les puces plus rapide à la Nvidia Ion (ici, ici et là).
Erreur fatale : autonomie de deux heures
Tout est dans notre intertitre: luminosité presque à fond, captage de deux flux sur les plates-formes de musiques en ligne (Deezer.fr et Jiwa.fr), ce W11S1 a tenu deux heures. Deux toutes petites heures devrait-on ajouter. Une autonomie clairement en-dessous de ce que la concurrence est capable d’offrir (Samsung, Asus et Acer proposent des modèles tenant presque six heures dans les mêmes conditions…). Pour un prix légèrement supérieur…
On paye certes la finition -exemplaire pour un PC de cette gamme- et la qualité de l’écran, réellement bonne, mais le netbook au format 10 pouces est, par essence, une machine mobile. Mais avec deux heures (trois heures en faisant un peu attention), on ne peut pas vraiment parler de mobilité. Dommage.
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