Passer au contenu

Test : Asus Zenfone AR, la réalité augmentée de Google ne convainc pas

Second smartphone du marché équipé de la plate-forme Tango, le Zenfone AR souffre du manque d’applications pertinentes dans ce domaine. Mais ce modèle haut de gamme est-il toutefois à la hauteur de la concurrence.

L'avis de 01net.com

Asus Zenfone AR

Les plus

  • + Les performances globales
  • + Le contrôleur VR

Les moins

  • - Les applications de réalité virtuelle ou augmentée
  • - L'écran peu lumineux
  • - Le rapport qualité/prix

Autonomie & charge

2.5 / 5

Affichage

4 / 5

Photo & vidéo

3.5 / 5

Appréciation générale

3.5 / 5

Note de la rédaction

Note publiée le 24/07/2017

Voir le verdict

Fiche technique

Asus Zenfone AR

Système Android 7.0
Processeur Qualcomm Snapdragon 821
Taille (diagonale) 5.7 "
Résolution de l'écran 515 ppp
Voir la fiche complète

C’est peu dire que l’Asus Zenfone AR est un smartphone attendu. Dévoilé au CES en janvier dernier et largement mis avant par Google lors de sa dernière conférence I/O en mai, il est le premier modèle du marché à être compatible à la fois avec Daydream et Tango. Ces deux plates-formes de Google concernent respectivement la réalité virtuelle et augmentée.

Pour profiter de la réalité virtuelle avec le Zenfone AR, il faut disposer d’un casque Daydream View et de son contrôleur, vendus séparément du smartphone au prix de 159 euros, tout de même. Très léger, il peut même se porter avec des lunettes. On regrette toutefois que les côtés du casque laissent passer un peu de lumière du jour et amenuisent ainsi l’isolement avec l’extérieur.

01net.com – Le casque Daydream View est livré avec un contrôleur très efficace.

Un contrôleur très utile pour la VR

Le contrôleur est un vrai plus qui permet de ne pas rester passif. Il peut déclencher des actions lors des jeux en VR ou simplement commander l’interface une fois le casque sur la tête. Malgré la définition de 1 440 x 2 560 pixels de l’écran OLED 5,7 pouces (515 ppp), on continue toute de même à voir de manière assez significative les pixels.

Question usage, le contrôleur est bien évidemment très adapté aux jeux vidéo. On peut ainsi citer Hunter’s Gate, une sorte de dungeon crawler assez réussi, ou encore Danger Goat, un jeu de plate-forme surréaliste rempli de chèvres. Les amateurs de vidéos 360° pourront également piocher dans le vaste catalogue de YouTube, qu’il s’agisse de vidéos de voyage ou de captations de concerts.

01net.com – Le Zenfone AR est le second modèle du marché à être compatible Tango.

Un manque cruel d’applications de réalité augmentée

Sur la réalité augmentée, l’expérience est différente, les possibilités proposées par les applications sont variées. iStaging propose de placer un meuble dans son salon pour voir s’il s’accorde bien avec son intérieur. Dinosaurs Among US permet, quant à elle, d’afficher des dinosaures et d’évoluer autour d’eux pour mieux se rendre compte de leur taille et de leur comportement.

01net.com – L’application iStaging propose de placer un meuble virtuel dans son salon.

Si tout cela est très amusant, on se demande toutefois quelle est l’utilité réelle au quotidien. Rien de révolutionnaire n’est vraiment proposé pour l’instant. Cette déception est certainement due au manque flagrant d’applications et à leur stabilité parfois aléatoire. On sent que les développeurs ne se bousculent pas au portillon quand il s’agit de réalité augmentée sur Android.

La faute certainement à ce système Tango qui exige que les smartphones soient équipés de capteurs particuliers : un dédié à la profondeur et un autre infrarouge. Résultat : il n’en existe que deux modèles sur le marché, ce Zenfone AR et le Phab 2 Pro de Lenovo sorti l’année dernière. Face aux centaines de millions d’iPhone sous iOS 11 qui pourront faire tourner dès septembre des applications de réalité augmentée, la lutte risque de tourner court rapidement.

01net.com – En plus du capteur photo de 23 mégapixels, le Zenfone AR embarque un capteur infrarouge et un autre de profondeur.

Un bon smartphone, mais pas assez

Dommage, car pour le reste, ce smartphone est un bon modèle haut de gamme, même si certaines de ses caractéristiques paraissent anachroniques. C’est le cas de sa puce Snapdragon 821, soit le modèle de l’année dernière de Qualcomm. Malgré tout, ses quatre cœurs cadencés à 2,35 GHz et les 6 Go de RAM assurent des performances et une réactivité tout à fait excellentes.

Les deux principaux bémols viennent de la luminosité de son écran OLED de seulement 366 cd/m² et de la qualité des photos de son capteur de 23 mégapixels. Utile pour gérer la réalité augmentée, une telle définition nuit malheureusement à la qualité globale des clichés. S’ils sont loin d’être affreux, ils sont clairement un cran en dessous de ce que fournissent désormais les modèles haut de gamme commercialisés en 2017.

01net.com – L’écran manque réellement de luminosité.

Mais le Zenfone AR se rattrape grâce à un taux de contraste parfait, dû justement à l’utilisation de la technologie OLED. Son autonomie en communication est également élevée avec 23 h 44 mesurées par notre labo. Le résultat en utilisation polyvalente est moins impressionnant, mais reste tout à fait honorable, avec 9 h 13.

🔴 Pour ne manquer aucune actualité de 01net, suivez-nous sur Google Actualités et WhatsApp.