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Une nouvelle arme antipiratage chez Microsoft

Pour se servir d’un logiciel, l’acheteur devra s’authentifier auprès de l’éditeur. Un dispositif contraignant, et seulement dissuasif pour le pirate.

Attention. Office 10, renommé Office XP, inaugurera cet été un nouveau dispositif antipiratage. Baptisé Microsoft Product Activation (MPA), celui-ci sera ensuite décliné sur Windows XP (ex-Windows 2002) et sur les applications Visio et Project. Désormais, pour utiliser son logiciel, l’acheteur devra s’authentifier de façon anonyme auprès de Microsoft. En effet, au 51e lancement pour les applications ou au bout de trente jours d’activité pour le système d’exploitation, l’utilisateur doit enregistrer son logiciel pour pouvoir continuer à s’en servir. Cette ” activation ” s’effectue en entrant un numéro d’identification constitué pour partie de la référence du produit et complété à partir de données matérielles concernant le PC. Les applications disposeront de deux numéros d’identification, elles pourront donc être installées sur deux appareils. Quant au système d’exploitation, il sera désormais lié à un seul ordinateur. Après tout changement majeur de sa configuration, l’utilisateur devra recontacter, par téléphone uniquement, Microsoft pour obtenir un nouveau numéro d’identification. Pour autant, celui-ci étant anonyme, quiconque a un peu de culot pourra obtenir plusieurs identifications successives. “Nous n’avons aucun moyen de contrôler la bonne foi de nos utilisateurs”, confie Christian Kéchichian, membre de l’équipe antipiratage de Microsoft France.

Freiner le piratage involontaire de certaines entreprises

Ce système d’identification devant normalement freiner la copie industrielle (plusieurs tentatives d’activations dans une même journée) ne concerne que les logiciels achetés au détail ou préinstallés avec l’ordinateur. Certains fabricants pourront néanmoins activer le système d’exploitation en usine. Microsoft veut également par ce biais freiner le piratage ” involontaire ” de certaines entreprises n’ayant pas souscrit de programmes de licences. L’éditeur offre en effet à ses licenciés un moyen de contourner le MPA. Chacun d’eux recevra dans son contrat une clé de contournement à entrer à la place du numéro d’identification. Cette clé, propre à l’entreprise, pourra être utilisée sans limite.Testé sur Office 2000 dans six pays (Brésil, Chine, Canada, Australie, Etats-Unis et Nouvelle-Zélande), le MPA a été activé plus de cinq millions de fois. Néanmoins, la société n’a communiqué aucun chiffre concernant une baisse du taux de piratage de ses produits dans ces pays.

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Stéphanie Chaptal