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Thales Secure Solutions contraint de revoir ses ambitions à la baisse

Ce nouveau-né dans la galaxie Thales renonce à racheter la start up Neurocom pour se rabattre sur deux proies plus modestes.

Thales Secure Solutions (TSS) peut-il devenir un champion français des services de sécurité ? Déterminé à faire jeu égal avec ses concurrents européens, il a tenté de mettre la main sur la start up Neurocom (100 millions de francs et plus de cent cinquante employés). Mais l’opération s’est soldée par un échec. Encaissant mal l’éclatement de la bulle internet, cette jeune société de services de sécurité et d’édition de logiciels de cryptographie aurait réclamé un prix trop élevé.“Le poisson était un peu trop gros”, concède aujourd’hui Gilles Coléou, consultant chez TSS. Chez Neurocom, on refuse dans l’immédiat d’infirmer ou de confirmer une rupture définitive des négociations. Pour TSS, ce rachat serait pourtant tombé à pic pour résoudre ses difficultés de recrutement de consultants juniors en sécurité. L’objectif de deux cent cinquante employés qu’il s’était fixé pour la fin de l’année sera atteint de justesse.

Un positionnement original sur les ICP

A la place de Neurocom, Thales Secure Solutions se contente donc de deux proies de plus petite taille : Global Control et Experlan, des spécialistes de la sécurité et de l’intégration réseaux. Le montant des transactions n’a pas été dévoilé. Ce faisant, TSS ajoute quand même une soixantaine d’employés à son effectif. Thales Secure Solutions, l’héritier de Tritheme, premier tiers de confiance français, profite d’un positionnement original sur les infrastructures à clés publiques (ICP). Lancé sur les fonds baptismaux il y a six mois, il exploite déjà au nom de l’opérateur de certification CertEurope, les ICP de plusieurs professions du droit et du chiffre. Mais Gilles Coléou craint que la dynamique ne s’estompe. Il incrimine, en particulier, le retard pris par l’Etat français pour publier le schéma d’accréditation national de la signature électronique. Et d’estimer que nombre d’acteurs s’appuient sur ce prétexte pour ne pas se lancer.

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Samuel Cadogan