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Techno : une puce au cœur de la rétine

Derrière la rétine… une puce électronique ! Grâce à elle, certains patients atteints de cécité ont réussi à reconnaître des formes et des lettres.

En novembre 2010, le professeur Eberhart Zrenner, de l’Institut de recherche ophtalmologique de l’université de Tübingen, en Allemagne, a publié les données des dernières réalisations de son équipe dans le journal de la Royal Society de Londres. Les personnes atteintes de cécité n’ont certes pas pu les consulter, mais, à entendre leurs conclusions, ils ont forcément ressenti une forte lueur d’espoir.

Car ces données font état d’avancées spectaculaires sur les nouvelles rétines artificielles destinées à soigner les patients victimes de rétinite pigmentaire, maladie génétique – jusqu’ici incurable – qui conduit à la perte de la vue. Sont concernées également les personnes subissant des dégénérescences maculaires liées à l’âge, principale cause de la cécité dans le monde occidental.

Du signal lumineux à l’électrique

« La rétine de l’œil est constituée de photorécepteurs et d’un réseau neuronal. Lorsque les photorécepteurs ne fonctionnent plus, ils ne stimulent plus le réseau neuronal », explique la fondation Voir et Entendre. L’objectif d’un implant rétinien consiste à provoquer une stimulation du réseau neuronal pour rétablir l’envoi d’images visuelles au cerveau par le nerf optique.

Ces implants peuvent être positionnés sous la rétine à la place des photorécepteurs, à la surface de la rétine du côté des cellules ganglionnaires ou autour du manchon du nerf optique. Ainsi pourraient-ils, selon l’académie britannique, « transformer la vie de 200 000 personnes devenues aveugles dans le monde ! ».

La rétine artificielle mise au point s’apparente à un petit implant électronique de 3 mm de côté. Elle dispose d’une couche de cellules photoréceptrices qui ont pour fonction de capter les signaux lumineux et de les transformer en impulsions électriques. Ces cellules se substituent à celles inopérantes de la rétine. Les impulsions excitent le réseau neuronal résiduel, le nerf optique et les aires visuelles situées dans le cerveau.

Article initialement paru dans l’OI-SVM n° 236 le 1er mars 2011

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Rémi Langlet (OI-SVM)