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Salon première classe

Les contenus plébiscités du magazine ne permettent pourtant pas de pérenniser son modèle. D’où le choix de services payants.

Salon, le journal en ligne créé par David Talbot ?” un ancien du San Francisco Examiner, du New Yorker, de Rolling Stone et de Playboy ?” cumule les records d’audience. Aux dernières nouvelles, 3,5 millions de visiteurs se pressent sur le site chaque mois pour y consulter 50 millions de pages.Les annonceurs apprécient : IBM, Hewlett-Packard, Kimberly Clark, Microsoft… En tout, 530 entreprises ont confié à Salon des publicités depuis le début de l’aventure. Pourtant, les comptes de l’entreprise de presse de San Francisco restent dans le rouge. La société de 148 salariés a réalisé 7,2 millions de dollars (8,3 millions d’euros) de chiffre d’affaires et 19 millions de dollars de pertes.
” Le secteur internet traverse une période majeure de turbulences “, a reconnu récemment le président de Salon, Michael ODonnell, très inquiet devant l’affaissement des publicités et la mauvaise tenue de sa société cotée 0,30 dollar en bourse.Pour compenser le manque à gagner publicitaire, Salon.com joue donc la carte du contenu payant sur des créneaux spécifiques. Déjà, les 7 000 usagers de son site Well ?” des conversations de haut vol animées par des artistes et écrivains ?” paient 10 à 15 dollars par mois leur privilège.Ensuite, Salon vient d’introduire sur son site une offre premium, Classe Premier, à 30 dollars l’année. Les abonnés peuvent circuler sur un Salon.com dénué de bannières publicitaires. Ils disposent aussi d’un accès exclusif à ” Bushed “, le compte rendu totalement subjectif des aventures du président George W. Bush à la Maison Blanche. Et cette offre à valeur ajoutée n’est qu’une entrée en matière, précise-t-on chez Salon. Elle devrait bientôt être suivie par d’autres propositions d’abonnement.

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CT