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Ricoh Pentax K-1 : le reflex plein format à prix canon !

Après des années d’errements, Ricoh se décide à lancer un reflex plein format sur le marché. Ses armes ? Une construction à toute épreuve, une stabilisation de capteur et un prix étonnamment bas par rapport à son équipement.

Il aura pris son temps, le bougre ! Sans cesse repoussé aux calendes grecques, le premier reflex numérique à capteur plein format de l’histoire de Ricoh-Pentax est enfin une réalité. Baptisé Pentax K-1 (et pas K-01, attention à ne pas confondre), le boîtier vise les experts et pros avec son large capteur plein format (24×36 mm) de 36 Mpix, la même définition que le Nikon D810. Et pour cause : c’est peu ou prou le même capteur Sony qu’il utilise, poussant ainsi les hautes sensibilités jusqu’à 204.800 ISO !

Unique en son genre, l’écran (non tactile, dommage) est articulé par 4 vérins ce qui lui permet (paraît-il) de toujours rester dans l’axe de l’optique. Il faudra tester pour voir si l’originalité a payé.

ADN Pentax oblige, le Ricoh Pentax K1 est conçu pour être résistant. Très résistant même : entièrement tropicalisé, il encaisse ruissellement d’eau, poussière et froid – jusqu’à -10°C les doigts dans le nez. Il n’y a qu’à voir le degré de résistance des boîtiers précédents dans cette vidéo d’un soldat de l’armée US en Afghanistan pour imaginer le type de mauvais traitements que ce futur K-1 pourrait subir sans broncher. Et pour les plus baroudeurs, Ricoh a pensé à proposer un grip en accessoire optionnel (D-BG6).

Stabilisation 5 axes : de multiples bénéfices

La stabilisation 5 axes du K-1 lui permettrait de gagner 5 vitesses.

Comme chez ses reflex à capteur APS-C, Ricoh a conservé la stabilisation du capteur pour son K-1. Mais la marque nippone est allé plus loin en utilisant le même dispositif de stabilisation 5 axes que les boîtiers hybrides Olympus. Outre compenser les mouvements parasites, cet équipement offre au K-1 deux fonctionnalités originales : la simulation du filtre passe-bas et le Pixel Shift Resolution.

Cette dernière appellation cache une fonction qui fait passer la définition d’image de 36 à 42 Mpix : en déplaçant le capteur 4 fois à la prise de vue, le K-1 combine les images pour que chaque pixel soit codé par 3 photosites de couleurs différente, améliorant ainsi la définition d’image (+18%) et (théoriquement) à la fois la dynamique de l’image et la précision des couleurs et des détails. Raffinement de gastronome, ce capteur « mobile » offre aussi une fonction dite « AstroTracer » qui corrige – dans une certaine mesure – le déplacement des astres lors des pauses longues d’astrophotographie.

LED d’éclairage, Wi-Fi et GPS… mais pas de 4K

Quand on dit que Canon et Nikon semblent dormir sur leur réputation, il ne s’agit pas d’un mythe : aucun des compétiteurs directs du K-1 n’intègre de Wi-Fi ou de GPS quand le nouveau rejeton de Pentax profite des deux dispositifs sans – théoriquement – avoir rien sacrifié de sa solidité. Mieux, Ricoh offre à son reflex haut de gamme un système d’éclairage via 4 LED paramétrables, ce qui est bien pratique pour la photo de nuit. Doté de prises pour microphones et casque audio, le K-1 est capable de tourner en Full HD 60p.

Pas de vidéo 4K à l’horizon en revanche, mais si nous le regrettons, comme aucun autre reflex équivalent n’en est actuellement capable, la faute est minime.

Un prix alléchant (pour la gamme) !

Les boîtiers reflex plein format sont peu nombreux et la catégorie des appareils équipés de capteurs à définition supérieure à 24 Mpix ne compte que deux modèles : le Nikon D810 (36 Mpix) et le Canon EOS 5Ds (50 Mpix). Face à ces deux boîtiers, le Pentax K-1 offre les mêmes raffinements professionnels – construction tropicalisée, obturateur au 1/8000e, haute montée en ISO, viseur large et à 100%, entrée micro et sortie casque, etc.

Outre ses fonctionnalités uniques, il dispose d’un atout de poids : il est largement moins cher que ses concurrents. Quand un D810 se négocie à 3200 € et un 5Ds à 3600 €, le Pentax K-1 sera lancé à 1990 €. Un prix plus proche des Nikon D750 et Canon EOS 6D, deux boîtiers plus entrée de gamme, moins riches en pixels (24 Mpix), moins blindés, limités à un obturateur 1/4000e. Bref, techniquement inférieurs sur le papier.

Si Pentax arrive à assurer côté optiques, le K-1 pourrait devenir une arme de choix pour les photographes à la recherche de la qualité et du feeling que procure un reflex plein-format.

5 optiques Full Frame disponibles

Boîtier pro oblige, le Pentax K-1 dispose de deux emplacement pour cartes mémoire (2x SDXC).

Outre certaines anciennes optiques argentiques et quelques modèles APS-C, le K-1 profitera dès sa sortie de 5 optiques plein format et modernes. Et pas des moindres puisque la « trinité » des zooms pros ouvrant à f/2.8 est représentée avec un 15-30 mm, un 24-70 mm et un 70-200 mm – de quoi bosser directement dès le premier jour.

A cela s’ajoute un gros zoom téléobjectif 150-400 mm f/4.5-5.6 et un zoom standard léger 28-105 mm f/3.5-5.6. Il ne manque plus à Ricoh qu’à développer les 5 focales fixes incontournables – 24/28/35/50/85 mm – en version lumineuse (f/1.4 ou f/1.8) et un bon objectif macro et l’écosystème du K-1 couvrira 95% des besoins des photographes classiques. Pas mal pour un système naissant !

Le K-1 sera disponible au mois d’avril à 1990 €, Ricoh n’ayant pas, pour l’heure, communiqué sur un éventuel kit.

Voir la fiche technique du Ricoh Pentax K-1

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Adrian BRANCO