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Quelques projets bien engagés

Offrir un meilleur accès à la médecine spécialiséeDeux hôpitaux sénégalais éloignés de la capitale, situés respectivement à Saint-Louis et à Diourbel, sont connectés depuis quelques semaines…

Offrir un meilleur accès à la médecine spécialisée

Deux hôpitaux sénégalais éloignés de la capitale, situés respectivement à Saint-Louis et à Diourbel, sont connectés depuis quelques semaines au CHU de Dakar. Ce dernier regroupe de nombreux spécialistes, dont les compétences manquent cruellement aux petits hôpitaux de province. En effet, le personnel qualifié est majoritairement implanté dans la capitale… Grâce à Internet, des informations peuvent toutefois être échangées très rapidement avec les établissements hospitaliers situés dans l’arrière-pays. C’est ainsi que des clichés de radiologie pris à Saint-Louis sont transférés à Dakar, où un expert les analyse, puis renvoyés, quelques minutes après, à Saint-Louis, accompagnés de l’avis ou du diagnostic du spécialiste.

Développer des projets grâce à des prêts individuels

L’usage du microcrédit pourrait être largement favorisé grâce à Internet. Cette pratique bancaire permet aux habitants des pays en voie de développement d’emprunter une petite somme d’argent (moins de 1 000 F, ou 152 E) à un taux inférieur à celui pratiqué par les usuriers. Sur le site de la Zebu Overseas Bank ( www.zob.org), à Madagascar, un habitant des pays riches peut ainsi permettre à un paysan malgache d’acheter un zébu et dix poules. La banque prélève la somme sur son compte grâce à son numéro de carte de crédit et achète les animaux pour les prêter ensuite au paysan. Ce dernier peut alors lancer sa propre activité agricole. Pour payer les intérêts, il vend une partie de sa production avicole : deux ?”ufs chaque jour, et la progéniture du zébu est vendue pour rembourser le capital. Il ne s’agit donc pas d’un don ou d’une action humanitaire, mais d’un véritable partenariat.

Retenir et attirer les travailleurs qualifiés en Afrique

C’est une première. Cet été, deux sites de recrutement consacrés à l’Afrique ont fait leur apparition sur le Web. Afriquemploi (afriquemploi.com) et JobAfrique (jobafrique.com) permettent aux internautes de publier leur CV en ligne et de recevoir des offres en rapport avec leurs compétences. Objectif : limiter la fuite des cerveaux vers l’étranger. Ces sites s’adressent tout particulièrement aux cadres africains expatriés pour les inciter à revenir travailler dans leur pays en leur proposant un emploi intéressant, mais également aux étrangers désireux de s’installer en Afrique. Pour l’instant, le nombre d’offres est limité. Mais nul doute que le choix devrait s’élargir avec le temps, d’autant que les annonces sont gratuites pour les recruteurs.

Sauver la tradition orale de l’oubli

Depuis le Burkina Faso, le site du ” cyber-griot ” se charge de collecter les contes, les légendes et les proverbes africains (bf.refer.org/accueil. htm/tur/palabre2/index.htm).“La majeure partie du patrimoine culturel africain est conservée sous forme orale “, souligne la responsable du projet, Zoé Aubierge Ouedraogo. Grâce à Internet, on peut désormais en garder la trace écrite. Le Web permet également de valoriser ce patrimoine à travers les travaux universitaires réalisés par de jeunes Européens et de jeunes Africains.

Resserrer les liens familiaux par-delà les continents

Le courrier électronique est désormais le moyen le moins onéreux pour communiquer avec ses proches. Au Ghana, la transmission d’un message de 2 000 mots par Internet coûte 174 fois moins cher qu’une conversation téléphonique équivalente entre Accra et Paris. Un fournisseur d’accès, Africa-On-Line, l’a bien compris : pour doper le trafic, il offre gratuitement une adresse électronique à tout Ghanéen qui en fait la demande. Chacun peut alors se rendre dans n’importe quel bureau de poste où un employé transcrit son message sur ordinateur et l’expédie par Internet, pour un montant d’environ 2 F (0,30 ?).

Favoriser la diffusion du savoir et des connaissances

Les étudiants africains ont du mal à trouver les ouvrages dont ils ont besoin. Et lorsque ceux-ci sont disponibles, ils sont souvent hors de prix. C’est pourquoi le site AfricaEducation (africaeducation.org/adl/) met en ligne plus de 3 000 titres, pour la plupart fournis gracieusement par une soixantaine d’éditeurs occidentaux. Les livres sont disponibles sur Internet sous la forme de fichiers électroniques, et réservés aux seuls Africains (le numéro d’identification de leur serveur suffit à les localiser).

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David Groison