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Quand son action chute, Lycos ne s’affole pas

De lourds investissements en dépôt de marque plombent le bilan du portail américano-allemand

Les pertes colossales qui étaient, il y a peu encore, la norme pour les start up internet, font aujourd’hui grincer les dents des investisseurs. C’est ainsi que l’annonce d’une perte de 99,7 millions d’euros pour l’exercice 1999-2000 a fait brutalement perdre à l’action de Lycos Europe le terrain gagné les jours précédents.
Chez les dirigeants, on est loin de s’affoler. D’abord, parce que les revenus dépassent les prévisions de 40,2 millions d’euros. Ensuite, parce que l’essentiel des pertes vient de dépenses marketing faramineuses, certes, mais exceptionnelles : 112,8 millions d’euros pour déposer les marques Lycos, Tripod et Comundo dans six pays européens. “Un lancement coûte très cher, déplore Marie-Christine Levet, directrice de Lycos France. Mais ces coûts seront amortis sur le long terme.” Lycos Europe est une coentreprise créée en 1997 par l’Américain Lycos Inc. et l’Allemand Bertelsmann. Fort de cette renommée, Lycos Europe a pu se développer sereinement.

Bénéficiaire en Europe à partir de 2002

“Par exemple, nous sommes présents en France depuis 1997, mais nous n’avons communiqué vers le grand public que depuis le mois d’octobre 1999. En effet, contrairement à beaucoup de start up, nous avons pu attendre que les produits soient prêts”, se justifie Marie-Christine Levet.
Elle est d’autant plus à l’aise avec sa stratégie, basée sur la publicité et une segmentation fine de ses marques, que la maison mère américaine est désormais bénéficiaire. Et Lycos Europe s’attend à gagner de l’argent à partir de 2002.

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Jean-Baptiste Dupin