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Pas de succès pour les .biz et .info

A l’invitation de l’Association française pour le nommage Internet en coopération (Afnic), les sociétés Neulevel et Afilias, gestionnaires respectifs des .biz et .info, ont tiré un bilan de ces nouvelles extensions de noms de domaine. Controversés depuis leur lancement, ces relais du .com ne rencontrent pas encore le succès.

Depuis novembre 2001, 700 000 .biz ont été enregistrés, plus de la moitié aux Etats-Unis et environ 35 % en Europe, dont 6% en France. Les .info, particulièrement plébiscités en Europe, qui en détient plus de 50 %, affichent un résultat quasi équivalent, puisque 825 000 noms de domaine ont été validés depuis juillet 2001.Le bilan de ces nouveaux suffixes internationaux reste bien maigre au regard des 40 millions de noms de domaine déposés dans le monde, et des 28 millions de .com.” Il est vrai que c’est encore modeste, remarque Jennie-Marie Idler, responsable du développement européen de Neulevel, gestionnaire du .biz. Mais les sept nouvelles extensions sélectionnées par l’Icann constituent en fait des tests grandeur nature ; l’objectif étant d’organiser l’Internet et d’ouvrir de nouveaux espaces virtuels identifiés. “

Beaucoup de noms réservés… mais peu d’exploités

Autre nuance à noter : la différence peut être grande entre les noms déposés ?” réservés par des marques ?” et leurs exploitations. Ainsi, moins de 15 % des .info enregistrés sont réellement actifs.Enfin, si le .biz s’identifie aussitôt au monde marchand, la délimitation du .info est plus difficile à percevoir, exploité par les mêmes intervenants.” Le .info a été choisi en écho à l’Internet, ère de l’information, précise Désirée Miloshevic, représentante en Europe d’Afilias, consortium d’enregistrement de noms, et gestionnaire du .info. Mais c’est vrai que le marché va orienter lui-même son exploitation. “Ces nouveaux noms de domaine vont-ils réussir à se développer et à compartimenter plus clairement l’Internet pour l’utilisateur final, ainsi que ses défenseurs le disent ? Il reste encore aux prestataires d’enregistrement d’empêcher les fraudes et la spéculation excessive.Les représentantes d’Afilias et Neulevel l’expliquent surtout par l’inexistence de bases de données mondiales, permettant un meilleur contrôle.Neulevel, attaqué en justice sur ses procédures d’attribution des noms de domaine les plus convoités, a dû ainsi revoir une attribution équitable pour 60 000 noms.Afilias, de son côté, a reçu plus de 1500 plaintes concernant 1280 noms. Le pari d’un nouvel Internet n’est pas gagné d’avance.

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Laure Deschamps