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noms génériques en .fr : c’est le rush !

L’Afnic enregistre une explosion des demandes d’enregistrement de noms génériques en .fr, mais elle ne craint pas pour autant la multiplication des cas de cybersquatting.

Un mois et demi après avoir autorisé l’enregistrement de noms génériques pour les adresses Internet, l’association française pour le nommage Internet en coopération (l’Afnic) a constaté une forte augmentation du nombre d’enregistrements. De 250 demandes chaque jour en temps normal, le rythme est passé à 400, avec des pics à 500.Une consultation plus précise du répertoire des noms de domaine de l’Afnic montre que de nombreux noms génériques ont déjà été enregistrés. Parmi les plus gros enregistreurs, on trouve notamment Eurocenter, une société qui héberge 300 sites. La société a enregistré notamment Jeux.fr, Joueurs.fr Disques.fr ou Immobilier.fr.” Nous avons demandé ces noms de domaine bien avant l’ouverture aux noms génériques, c’est d’ailleurs pour cela que nous les avons obtenus si rapidement, affirme Stéphane Portha, responsable d’Eurocenter. Nous avons des projets derrière ces noms, ce n’est pas purement dans une optique de cybersquatting. “Du côté d’Indomco, qui exploite le site Andco.net et qui a procédé à l’enregistrement, pour le compte de clients, d’Informatique.fr et de Lingerie.fr, même son de cloche : “Je n’ai pas peur de l’enregistrement massif de noms de domaine génériques, car c’est une démarche lourde et onéreuse : il faut notamment constituer une société, pour obtenir un K bis”, précise Stéphane Van Gelder.

” Plus rien à acheter “

Tous s’accordent sur le fait que les premiers enregistrements émanent de sociétés qui en avaient fait la demande avant la libéralisation et qui avaient reçu une réponse négative. Parmi elles, on trouve souvent des artisans ou des associations professionnelles. Du côté de l’Afnic, on se montre rassurant : “Nous estimons que le poids du nom de domaine va disparaître dans les prochains mois ; le référencement sera beaucoup plus important. Par ailleurs, il est impossible de voir se reproduire ce qui s’est passé avec les dot-com puisqu’il est interdit de revendre un .fr.”Stéphane Portha, d’Eurocenter, se montre plus réservé : “Il suffit de revendre la société avec le nom de domaine”, affirme-t-il. Plusieurs sociétés s’étaient en effet spécialisées dans la revente de dot-com, notamment Mot-cle.com exploité par une société basée à Londres et qui possède plus de 600 noms génériques. L’un de ses responsables affirme avoir commencé pour le côté “amusant” et avoir investi plus de 200 000 francs dans l’aventure.Aujourd’hui, les résultats sont encore mitigés : l’investisseur n’est pas rentré dans ses frais. Pire, il doit réinvestir une somme équivalente pour prolonger ses enregistrements, effectués il y a bientôt deux ans. Il ne désespère pas de rentabiliser son investissement, même si, “les Français n’ont pas encore cette mentalité”. Ceux qui le contactent sont le plus souvent canadiens ou américains. Aujourd’hui, l’homme ne traque plus le nom générique : “Il n’y en a plus à acheter”, affirme-t-il. Du côté d’Eurocenter, on reste beaux joueurs : “Nous nous sommes fait piquer Sport.fr alors que nous avions déjà Sport.com.fr”, conclut Stéphane Portha.

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Christophe Dupont