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Nasdaq : en manque d’indicateurs

La Bourse n’avait pas vécu une semaine aussi favorable depuis longtemps. Mais cette reprise repose sur des bases si fragiles qu’elles peuvent s’écrouler à la moindre secousse.

Grâce à sa journée de vendredi, marquée par une hausse de 1,6 %, le Nasdaq semble avoir repris du poil de la bête. L’indice a même enregistré un gain de 2 % sur l’ensemble de la semaine, son premier depuis deux mois, selon Bloomberg. Difficile toutefois de parler de reprise.La plupart des mouvements restent extrêmement spéculatifs, guère liés à la solidité des entreprises. Vendredi, les fabricants de micro-ordinateurs ont tous eu droit à une hausse. Alors que cette industrie semble tout aussi sinistrée qu’il y a quelques mois. Compaq a progressé de 5,7 %, Gateway de 4,8 %, Dell de 4,5 %, Apple de 6,3 %…Le jour même, le fabricant américain MicronPC annonçait sa cession à un fonds d’investissement, censé trouver un repreneur. Certains secteurs, comme les progiciels, les semi-conducteurs ou Internet ne cessent, eux, d’alterner hausses et baisses spectaculaires.
Vendredi, Ariba perdait 8,4 %. Broadcom 9,9 % et AMD gagnaient 11,3 % ?” sans véritable explication.Peu à peu, quelques fondamentaux semblent pourtant émerger. En ces temps de fragilité économique généralisée, l’annonce d’un contrat donne toujours un coup de pouce à une action. Le partenariat avec la fédération de catch a ainsi aidé AOL-Time Warner à gagner 7,9 %, en plus de la finalisation de l’accord avec Vivendi au sujet d’AOL France et Europe.Par contre, les introductions en Bourse restent, elles, une très mauvaise idée. Lucent tente ainsi désespérément dintroduire sur le marché Agere, sa filiale optoélectronique. Et vient de réviser ses ambitions à la baisse pour la troisième fois.

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Ludovic Nachury, correspondant à New York